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Recrutement : 75 % des CV sont trompeurs !

Un phénomène apparemment en augmentation...

Publié le

Selon les résultats de la dernière étude menée par le cabinet Florian Mantione Institut, 75 % des CV en circulation sont trompeurs. Un phénomène en recrudescence de 5 % depuis le début de la crise en 2009.

Comme dit le proverbe, l'habit ne fait pas le moine, et en terme de recrutements, le CV fait rarement le candidat. Et de fait, les chiffres de la 7e étude sur les CV trompeurs réalisée en janvier / février 2013 par le Florian Mantione Institut ont de quoi donner des sueurs froides aux chefs d'entreprise en franchise à la recherche de la perle rare : 75 % des CV sont trompeurs. Pourquoi trompeurs ? Parce qu'ils ne reflètent pas la réalité soit sur la forme soit sur le fond et qu'ils présentent un profil enjolivé pour mieux répondre aux attentes du recruteur, soit en valorisant le candidat, soit en le dévalorisant.


90 % des candidats trouvent normal d'arranger un CV

Selon l'aveu même des candidats interrogés par le Florian Mantione Institut "90 % des candidats déclarent normal d'arranger leur CV". Pourquoi un tel score ? Selon les candidats interrogés, cela tient principalement au fait que la concurrence est de plus en plus exacerbée, et qu'un CV doit être flatteur pour mieux se vendre. « Souvent les candidats n’ont pas la sensation de tromper le recruteur. Mais quand on demande des précisions sur les dates, sur les responsabilités exercées, sur la rémunération exacte, la vérité est tout autre… »

Parmi les principales tromperies, les candidats admettent facilement qu'ils adaptent le CV à l'offre d'emploi pour obtenir un entretien. Ce "petit arrangement" consiste notamment à éditer plusieurs CV en fonction de l'offre à laquelle les candidats répondent. "Ils développent un aspect qui correspond exactement à ce qui est recherché". Un exercice assez facile finalement puisque les recruteurs sont bien obligés de lister des prérequis dans leurs annonces. « Souvent le candidat est très honnête, voir candide, en développant dans son CV ce qui est la réalité. Mais ce qui est grave, c’est que souvent les employeurs ou les consultants, leur conseillent de procéder à certaines « modifications »…

Des modifications plus ou moins lourdes de conséquences

Selon les résultats de l'étude du Florian Mantione Institut, les mensonges les plus courantes concernent 8 grands éléments de la candidature :

  • 1/ Le diplôme : 33 % des recruteurs estiment que les candidats s'attribuent souvent (58 % rarement) un diplôme qu'ils n'ont finalement pas. Cette tromperie se manifeste le plus souvent sous la forme volontaire d'une équivalence imaginaire ou d'une exagération d'un diplôme obtenu (Maitrise au lieu de DEUG par exemple). A l'inverse de nombreux candidats font le choix l'éliminer sciemment un vrai diplôme surtout quand ils en ont plusieurs, ou lorsque le diplôme démontre d'une trop grande réorientation de carrière.

  • 2/ Le poste occupé : 34 % des recruteurs estiment que le poste occupé par le candidat correspond rarement à la réalité. La tromperie se traduit notamment par un flou savamment entretenu entre les différentes natures de contrat (stage, qualification, apprentissage). D'autres candidats n'hésitent pas à transformer leurs places dans l'organigramme, voir à transformer les titres (directeur au lieu de responsable, team manager à la place de chef d'équipe, etc). L'élargissement du secteur géographique est également une pratique courante.

  • 3/ Les durées réelles des postes successifs : Sachant qu'un trou dans un CV appelle le recruteur à demander des précisions, les candidats n'hésitent pas à supprimer des emplois courts ou intégrer les stages dans les expériences professionelles. Sur ce point, 30 % des recruteurs estiment que les durées sont rarement conformes à la réalité.

  • 4/ Les responsabilités réelles : 72 % des recruteurs estiment que les candidats exagèrent leurs responsabilités réelles. Cela porte notamment sur le niveau de la fonction, mais aussi l'importance de la responsabilité d'encadrement, le degré d'autonomie et d'initiative, le degré de responsabilité des décisions, le degré d'implication dans la conduite d'un projet. Selon l'avis des auteurs de l'étude, « Si le CV insiste plus sur les « compétences » que sur l’historique ou le détail d’un poste : le recruteur a intérêt à approfondir… » A l'inverse, comme pour les diplômes, certains candidats n'hésitent pas à minimiser les responsabilités notamment lorsque le poste à un plus faible niveau, pour éviter d'effrayer le recruteur quant à la probabilité d'une rémunération plus conséquente que celle entérinée pour le poste.

  • 5/ Les langues étrangères : 62 % des recruteurs estiment que les candidats surestiment souvent leurs connaissances des langues étrangères. A l'origine de ces déclarations abusives, l'étude identifie notamment le manque de pratique, la seule connaissance scolaire, l'usage dans la vie courante et non dans les affaires. Le manque de repère pour évaluer les niveaux creuse encore l'écart entre le déclaratif des candidats et la réalité.

  • 6/ La rémunération réelle : 37 % des recruteurs estiment que les candidats augmentent souvent (13 % toujours) leur rémunération réelle. Ceci est souvent du à un amalgame des différentes rémunérations comme notamment l'inclusion des frais de déplacement et de vie. Chez les commerciaux, la rémunération affichée est souvent plus proche des meilleures rémunérations mensuelles quand elle sont variables. « L'usage des faux bulletins de salaire apparait de plus en plus. »

  • 7/ Les activités extra-professionnelles : 49 % des recruteurs estiment que les candidats exercent rarement l'activité extra-professionnelle mentionnée dans leurs CV. Comme pour les langues étrangères, les candidats ont tendance à surestimer des pratiques anciennes, en suivant les conseils avisés des spécialistes du CV qui influent largement pour que les candidats rajoutent des sport d'équipe valorisants ou encore des sports individuels.

  • 8/ L'adresse : Sur ce dernier point, les recruteurs croient à une très large majorité (76 %) que les candidats habitent réellement à l'adresse indiquée. La réalité démontre qu'en pratique, de nombreux candidats domicilient leurs candidatures chez des amis habitant des quartiers plus chics.


2 employeurs sur 3 ne font aucun contrôle du CV

Si la tromperie est devenue un sport national sur les CV des candidats français, la faute en revient essentiellement aux recruteurs. Et de fait, selon les résultats de la 7e étude du Florian M Institut, 2 employeurs sur 3 ne font aucun contrôle du CV. Quand le contrôle existe, il s'opère essentiellement en prenant contact avec le précédent employeur (61 % souvent, 14 % toujours), mais aussi auprès des références professionnelles citées (38 % souvent) ou encore auprès de l'école dont le candidat est diplomé (26 % souvent). Quand le contrôle existe, la vérification est pratiquée par l'employeur lui même lorsqu'il s'agit d'une PME (43 % toujours, 28 % souvent), un collaborateur comme le service RH (24 % souvent) ou encore par un organisme tiers (13 % souvent).

Suite à une vérification, 28 % des recruteurs disent avoir souvent éliminé un candidat, contre 54 % rarement. « Ce résultat d’un tiers d’élimination est important car il montre l’utilité du contrôle. Il devient trop « dangereux » de ne pas l’utiliser. »

Selon l'étude menée par le Florian Mantione Institut, la première marche du hit parade des trompeurs est occupée par les commerciaux (75 % d'entre eux sont concernés). Viennent ensuite les managers (52 %), les techniciens, ingénieurs (36 %) et les administratifs (26 %). Les candidatures renseignées par internet encouragent à la tromperie : « 2/3 des candidats sont incités à tricher car « la tromperie est mise sur le compte de l’erreur de saisie ».


Les évolutions de ces dernières années

La comparaison entre les différentes études réalisées successivement depuis 1989 par le Florian Mantione Institut permet de mettre en avant sept points principaux d'évolution :

  • 1/ Internet encourage la tromperie : Les candidats ont tendance à se « tromper » en saisissant leurs informations et se sentent moins « coupables » devant un clavier.

  • 2/ Les diplômes : Statistiquement les diplômés sont moins chômeurs que les autodidactes. Les employeurs sont plus exigeants. L’achat par Internet de diplômes se développe.

  • 3/ Les langues étrangères : Les recruteurs sont plus exigeants, mais le niveau des candidats ne s’est pas sensiblement amélioré.

  • 4/ La durée des expériences professionnelles : Les recruteurs souhaitent davantage de candidats rapidement opérationnels, ce qui pénalise les jeunes diplômés.

  • 5/ L’âge : La première étude mettait la barre des candidats « âge » à 50 ans. Aujourd’hui l’âge critique se situe à 45 ans !

  • 6/ La lutte contre la discrimination : Les candidats sont exigeants quant aux raisons de leur élimination et demandent des explications. Les employeurs sont plus ouverts vis-à-vis des profils recherchés.

  • 7/ Les effets de la crise : La crise exacerbe les tensions et les candidats sont plus impatients. Les candidats ont le sentiment d’être plus en compétition. Depuis 2009, + 5 % de CV trompeurs constatés du fait de la crise et d’internet.

Dominique André-Chaigneau, Toute La Franchise©

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