Vacances d’été 2025 : plus de 80 % des Français partiront malgré les difficultés économiques et politiques
Quelles opportunités pour les entrepreneurs du tourisme en franchise ?
À la veille des grands départs de l’été, une tendance claire se dessine : les Français veulent partir en vacances, malgré un contexte économique encore tendu. Cette volonté d’évasion ouvre des perspectives concrètes pour les entrepreneurs et les porteurs de projet, notamment dans les services liés au tourisme.

Un désir de départ massif malgré les craintes
Plus de 80 % des Français prévoient de s’accorder une pause cet été, selon la 24e édition de son Baromètre annuel des vacances, réalisé par Ipsos pour le compte d’Europ Assistance (*). C’est le taux le plus élevé enregistré depuis 2015. Le besoin de souffler, de se retrouver ou de changer d’air l’emporte sur les contraintes budgétaires, logistiques ou sécuritaires.
Ce phénomène confirme la résilience du secteur touristique et renforce son attrait pour les futurs entrepreneurs. Le marché est vaste, la demande reste forte : encore faut-il savoir où se positionner pour profiter de cet engouement général pour les vacances.
La France, destination favorite des Français pour l’été 2025
Le climat politique mondial actuel est dans tous les esprits et 56% des voyageurs français considèrent le risque de conflit armé comme un élément déterminant dans le choix de leur destination, ce qui représente 13 points de plus que l’an dernier et 42 de plus qu’en 2023.
Plus de six vacanciers sur dix resteront en France cet été. C’est beaucoup plus que dans les autres pays européens, où en moyenne, seulement 44% des vacanciers resteront à l’intérieur de leurs frontières.
Dans l’hexagone, ce sont sans surprise les régions côtières qui attirent le plus pour l’été : 65 % des voyageurs annoncent ainsi privilégier le bord de mer pour leur départ en vacances, avec une large avance pour la région PACA (26%) et la Bretagne (22% soir une hausse de 6 points par rapport à l’an dernier).
Un budget vacances plus bas que la moyenne européenne
Le budget moyen que les Français consacreront à leurs vacances 2025 s’élève entre 1.774 €, selon le Baromètre annuel des vacances d’Europ Assitance, et 1.820€ selon les chiffres de l’Alliance France Tourisme ; un montant bien inférieur à la moyenne européenne. Cette dernière s’élève en effet à 2.080€, mais cette différence ne les empêchera pas de partir plus longtemps que leurs voisins !
Les Français partent en effet en moyenne 2,1 semaines, contre 1,9 pour les habitants des autres pays d’Europe.
Hébergements : la location saisonnière en tête
« Cette capacité à sécuriser leurs 2,1 semaines de congés s’explique par des choix d’hébergements spécifiques : 27% des voyageurs français optent pour un hébergement gratuit, que ce soit chez des proches ou en famille, ce qui représente le niveau le plus élevé en Europe, analyse Ipsos. En revanche, 40% seulement choisissent l’hôtel, le taux le plus bas parmi les pays européens, contre 65 % au Royaume-Uni et 72% en Autriche. Les Français restent en tête pour la location d’appartements ou de maisons de vacances (42%, +5 pts vs 30% des Européens) et pour le camping (15%, = vs 10% des Européens). »
La location saisonnière ouvre un terrain intéressant pour les entrepreneurs, notamment via la conciergerie qui est un levier en plein essor. Plusieurs franchises de conciergerie se développent ainsi en France parmi lesquelles on peut citer Les Services d’Aline, conciergerie haut de gamme, Placid, Primo Conciergerie ou encore Yes Conciergerie.
Ces modèles s’adaptent à la montée en puissance de l’économie de partage et à la recherche de confort des vacanciers.
Grands groupes de camping : des partenaires solides
Les campings confirment également leur attractivité, avec des prévisions de fréquentation stables par rapport à l’an dernier. Plusieurs groupes dominent le marché, avec chacun leur positionnement :
- Capfun (186 sites) mise sur les animations et les familles.
- Flower Campings propose des campings à taille humaine en pleine nature
- Yelloh! Village se distingue par sa gamme premium et sa charte qualité.
- Huttopia propose une offre nature sans Wi-Fi, destinée aux citadins en quête de déconnexion.
- Sandaya et Siblu misent, eux, sur les infrastructures et les villages haut de gamme.
Ces structures peuvent constituer de belles opportunités pour les porteurs de projet, non pas uniquement avec l’ouverture directe d’un camping, qui demande des investissements relativement importants mais via l’apport de services complémentaires (restauration, conciergerie, activités) qu’il est possible de proposer ou par l’ouverture de concepts au sein même des campings.
Quelles tendances suivre sur le marché des vacances ?
Slow tourisme : la quête de sens
Le slow tourisme, comprendre un tourisme alternatif, plus respectueux de l’environnement, gagne du terrain chez les Français, qui y adhèrent davantage que leurs voisins européens (78% contre 68%). Cette approche privilégie les séjours plus longs, les déplacements doux (vélo, train, marche) et la découverte approfondie d’un territoire.
Pour les porteurs de projet, c’est un levier intéressant à exploiter : circuits locaux, hébergements éco-conçus, activités culturelles ou artisanales, rencontres avec des producteurs. La mise en avant de la durabilité et de l’authenticité devient un argument de vente, particulièrement dans les régions rurales ou naturelles.
Mini-breaks : des séjours courts mais plus fréquents
Les mini-breaks se multiplient. 13 % des vacanciers prévoient d’en faire plusieurs dans l’année. Cette pratique séduit surtout les CSP+ et les hauts revenus, souvent en quête d’évasion ponctuelle et de confort.
Pour les professionnels du secteur, cela implique d’adapter leur offre : séjours clés en main, flexibilité des réservations, packages “3 jours/2 nuits” incluant hébergement, repas et activité. Ce modèle peut aussi s’intégrer dans une stratégie multi-saisons pour limiter la dépendance aux vacances d’été.
Workation : télétravailler ailleurs
Le phénomène de « workation » (contraction de work et vacation) prend de l’ampleur. 24% des vacanciers déclarent opter pour ce système de télétravail depuis leur lieu de vacances. Et le chiffre grimpe même à 45% chez les moins de 34 ans.
ces tendances ouvrent des opportunités concrètes :
- Création d’espaces de coworking temporaires ou mobiles
- Offres hybrides associant hébergement, télétravail, activités
- Services à la demande : paniers-repas, blanchisserie, navettes locales, sur les lieux de villégiature
Les jeunes générations explorent aussi d’autres formes d’hébergement comme le Couchsurfing (qui permet de profiter d’un hébergement gratuit chez des particuliers), ou le WWOOFing (qui permet de vivre dans des fermes en France pour participer à la vie sur place), plus économiques, participatifs et responsables. Les entrepreneurs peuvent capter cette clientèle via des offres flexibles, immersives ou éco-engagées.
La demande pour ces vacances 2025 est donc forte, mais évolutive. Pour les porteurs de projet, c’est une période propice à l’action. Il est encore temps de s’adapter aux contraintes budgétaires, d’anticiper les attentes, et de se positionner sur une offre locale, qualitative, et parfois insolite. La franchise, les services de proximité ou les partenariats avec les acteurs du camping sont autant de pistes à explorer pour cartonner en 2026 !
(*) Vacances d'été : les projets des Français entre contraintes et désirs, enquête Ipsos mai 2025
(**) Enquête sur les vacances 2025 des Français
Vacances d’été 2025 : les chiffres clés à retenir
- +80 % des Français envisagent de partir en vacances en 2025.
- 68 % privilégient une destination en France
- 65% préfèrent un séjour à la mer
- 1.820 € de budget moyen
- 13 % des vacanciers veulent multiplier les mini-breaks
- 45 % des moins de 34 ans télétravaillent sur leur lieu de vacances