Mohamed Cheikh, du prestige de la haute gastronomie à la construction d’un modèle franchisable
Mohamed Cheikh, lauréat de Top Chef en 2021, sera présent à Franchise Expo Paris 2026 pour évoquer son parcours entrepreneurial.
Sandrine Cazan, writer
Publié le 15/12/2025 , Mis à jour le 16/12/2025, Temps de lecture: 4 min
À 33 ans, le chef franco-algérien originaire de Montreuil illustre une trajectoire rare : passer de l’univers étoilé à des concepts de restauration duplicables, accessibles et pensés pour le développement en réseau. Une démarche qui intéresse aujourd’hui les futurs franchisés en quête de modèles éprouvés.
De la haute gastronomie à l’entrepreneuriat
Formé au lycée hôtelier Montaleau à Sucy-en-Brie, Mohamed Cheikh fait ses armes dans plusieurs maisons prestigieuses : Lucas Carton (2 étoiles), Royal Monceau ou encore les restaurants de Yannick Alléno. Ses débuts sont marqués par une ascension rapide. À seulement 23 ans, il devient chef du Lounge à La Défense, puis prend la tête du Drugstore des Champs-Élysées en 2019.
Sa victoire dans Top Chef change tout. Elle apporte visibilité et crédibilité à celui qui avoue_ « beaucoup n’auraient pas misé pour moi au départ ! »_.
Mais elle le confronte surtout à un enjeu que rencontrent de nombreux créateurs d’entreprise : la pression. Comme il le confiait au Guide Michelin au moment de sa victoire :
Clairement, la plus grande difficulté, c’est le stress.
Le mauvais stress.
Pour y faire face, il adopte une philosophie simple et très entrepreneuriale :
« Pour contrer ça je suis rentré avec une philosophie simple, je me suis dit : Mohamed, il faut que tu prennes du plaisir. Il faut que tu t’amuses. »
Ce rapport au risque et à la persévérance dans toutes les situations deviendra le socle de ses projets futurs.
Tester, valider et pivoter : le modèle Mohamed Cheikh
Après Top Chef, Mohamed Cheikh ne se contente pas de capitaliser sur cette médiatisation qu’il n’a jamais vraiment cherchée. Il teste ses concepts. Manzili au Jardin des Plantes, puis Babor sur la Seine, servent de laboratoires culinaires et opérationnels. Formules courtes, ADN méditerranéen, forte identité de marque : les fondamentaux d’un concept duplicable se dessinent.
En 2024, il passe à l’ancrage pérenne avec Meïda à Saint-Ouen. C’est une évolution clé de son parcours : d’une idée créative à une expérience standardisée, reproductible et attractive pour le public.
C’est aussi le moment où il s’interroge sur son propre positionnement et hésite entre deux idées qui le séduisent : « L’une, c’est me lancer dans un restaurant gastronomique […] L’autre possibilité c’est d’ouvrir un lieu à mon image, vibrant et vivant, avec une cuisine peut-être moins ambitieuse, mais une ambiance et un esprit qui me correspondrait plus. »
Ce dilemme, de nombreux franchisés le vivent : excellence qui peut parfois s’avérer un peu élitiste ou accessibilité ? Il choisira un modèle orienté clientèle, scalable et opérationnel.
L’association avec Bertrand Franchise : passer à l’échelle
Et c’est finalement début 2025 que Mohamed Cheikh franchit une étape structurante : il s’associe à Bertrand Franchise, qui exploite notamment les enseignes Pitaya, Léon et Hippopotamus, pour développer Chick’Chill à Créteil Soleil, un concept de restauration moderne, centré sur street-food premium, avec une offre courte et qualitative.
En parallèle, Meatpack Steakhouse ouvre à Rosny-sous-Bois. Ces deux projets ont plusieurs particularités communes :
- positionnement centre commercial,
- forte visibilité,
- carte simple à exploiter,
- identité produit très marquée,
- potentiel de duplication rapide.
Son parcours épouse alors le schéma recherché par les futurs franchisés : validation du concept, partenariat solide, création d’expériences réplicables.
En savoir plus
Tous les atouts d'une création d'entreprise en franchisePourquoi aller écouter Mohamed Cheikh au salon de la franchise ?
Pour les visiteurs de Franchise Expo Paris 2026, Mohamed Cheikh apportera plus qu’un témoignage percutant.
Son évolution démontre trois principes clés pour entreprendre en franchise :
- tester avant de déployer : concepts éphémères, retours clients, ajustements,
- s’appuyer sur des partenaires solides pour réduire le risque,
- simplifier l’offre pour standardiser l’exécution.
Son histoire prouve que la réussite entrepreneuriale n’est pas liée au hasard, mais à une progression structurée. Une évidence qu’il défendra au salon : une vision claire, de la résilience et une capacité à rendre son produit duplicable sont les leviers d’un développement en réseau.
Car ce qui fait la différence entre un chef et un entrepreneur, ce n’est pas la technique. C’est la capacité à construire un modèle, à le tester et à le transmettre.
À Franchise Expo, Mohamed Cheikh montrera comment cette vision peut devenir un projet concret : une marque forte, une offre claire et un modèle pensé pour le développement. Une approche qui parle directement à ceux qui veulent se lancer en franchise.
Intéressé ? Rendez-vous au salon de la franchise, samedi 14 mars, de 12h15 à 13h15 !
Sandrine Cazan, writer

