« Cette crise conduira beaucoup de salariés à se former, ce qui va créer de nombreuses opportunités pour nos centres » Mathieu Sari, Phileas World
Mathieu Sari, fondateur et dirigeant du réseau de formation en langue anglaise Phileas World, répond aux questions de Toute la Franchise autour de sa gestion de la crise et des mesures mises en place pour accompagner ses partenaires. Il évoque également l’après confinement et la sortie de crise, estimant que malgré son impact négatif à court terme, cette situation va générer un « plan de relance qui conduira de nombreux salariés (chômeurs ou en activité) à devoir se former », ce qui sera bénéfique pour ses centres de formation.
Comment soutenez-vous vos franchisés dans la crise actuelle ?
La crise actuelle nous touche de plein fouet car nous avons interdiction d’accueillir du public. Heureusement, la conception originelle de notre modèle nous apporte souplesse et flexibilité et nous permet de nous en sortir mieux que beaucoup.
Nos structures sont légères (pas de local ni de salariés), nos frais fixes sont très bas, ce qui nous permet de réduire les coûts de manière importante et proportionnellement à la baisse d’activité.
Nous avons un mode de fonctionnement courant très souple qui permet aux franchisés de s’adapter plus facilement à une baisse d’activité. Ces mesures ne sont pas mises en place pour la crise, mais reposent sur le fonctionnement contractuel de notre partenariat. Par exemple, les franchisés ne règlent pas de frais forfaitaires ou d’abonnements. Contractuellement, la Franchise ne touche de commission que sur les produits encaissés, ce qui limite les pertes en trésorerie.
Pour l’achat de fourniture, il n’y a pas de forfait ou d’achats obligatoires. Le franchisé ne paie que pour les fournitures dont il a besoin. Ainsi, une baisse de l’activité induit automatiquement une baisse des dépenses.
Pour cette période de crise, nous soutenons nos franchisés en leur apportant un soutien constant avec des réunions de crise régulières (partage d’information, assistance pour trouver des aides, etc.) et sommes comme toujours à leur disposition pour des entretiens individuels sur demande. Nos réunions et rendez-vous ont été multipliés et nous nous rencontrons de manière hebdomadaire afin d’intensifier le contact.
Nous collaborons déjà habituellement par visioconférence pour nos réunions afin de gagner en efficacité et de préserver la planète. Mais pour cette période de confinement, une grande partie de notre service a été adaptée et se déroule désormais en visioconférence, ce qui limite un peu la baisse de production.
Que diriez-vous à un candidat à la franchise pour le convaincre de ne pas abandonner son projet ?
Cette crise apporte beaucoup de stress et d’inquiétude, tout comme la réforme que notre métier vient d’absorber. Je le comprends et c’est naturel. Toutefois, j’expliquerais à un candidat que la formation professionnelle vient de subir de profonds changements dans son organisation et son financement. Et aujourd’hui, nous avons un financement de nos services assurés par l’Etat et ce pour plusieurs années, sans relation avec l’activité économique et le pouvoir d’achat. Ceci étant dit, je pense que la vraie question est la volonté de se lancer. Si volonté il y a, la formation professionnelle est, à mon sens, assurément le meilleur secteur et le plus sûr dans lequel se lancer.
Quel sera l’impact de la crise sur le marché de la formation ? Comment envisagez-vous la sortie de crise ?
A court terme, la crise a un impact négatif dans la mesure où le confinement ne nous a pas permis de rencontrer de nouveaux clients, créant ainsi un trou d’air commercial. Mais cette crise économique qui s’annonce nécessitera un plan de relance et de nombreux salariés (chômeurs ou en activité) vont devoir se former et y seront encouragés. Cela créera de nombreuses opportunités pour nos centres et nous sommes prêts à les servir.
Vous souhaitez profiter, vous aussi, des opportunités qui vont se créer sur le marché de la formation pour adultes ? Rendez-vous sur la fiche personnalisée de Phileas World.
