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Mesures anti-gaspi dans les fast food : comment les restaurants s’adaptent-ils à la loi Agec ?

La loi Agec impose notamment aux fast food de supprimer la vaisselle jetable

Publié le

La journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, qui aura lieu demain, 29 septembre, est l'occasion de s'arrêter sur la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Cette loi Agec, promulguée en février 2020, se décline autour de cinq grands axes. Depuis le 1er janvier 2023 le plastique jetable est ainsi interdit dans les restaurants. Une mesure pas toujours facile à respecter pour les restaurateurs qui doivent supporter tous les coûts de la mise en place de cette vaisselle réutilisable. 

Mesures anti-gaspi dans les fast food : comment les restaurants s’adaptent-ils à la loi Agec ?

Loi Agec : quels champs d’action ?

La loi Agec a pour objectif de limiter la production de déchets et de préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Elle entend pour cela changer à la fois les modes de consommation et de production en s’appuyant sur cinq grands axes principaux :

  1. la sortie du plastique jetable
  2. l’information accrue des consommateurs
  3. la lutte contre le gaspillage et la mise en avant du réemploi solidaire
  4. la lutte contre l’obsolescence programmée
  5. une meilleure gestion de la production 

Ces cinq piliers majeurs de la loi anti-gaspi de 2020 sont constitués de multiples actions à mettre en œuvre au fil du temps. Les échéances ne sont en effet pas les mêmes pour la fin de tous les emballages plastique à usage unique (fin 2040) que pour la réduction du gaspillage alimentaire, qui devra atteindre 50% par rapport à 2015 d’ici 2025 pour les secteurs de la distribution alimentaire et de la restauration collective et d’ici 2030 pour ceux qui produisent ou transforment des denrées alimentaires ainsi que la restauration commerciale.

Fin du plastique jetable dans les fast food : les restaurateurs s’adaptent

Depuis le 1er janvier 2023, ce sont donc les établissements de restauration rapide qui sont directement concernés par l’application de cette loi. Depuis deux ans, ils avaient déjà dû faire disparaître les pailles en plastiques, les touillettes et couvercles de gobelets, ainsi que toutes les boîtes en polystyrène expansé (comme celles utilisées pour servir les kebabs). Aujourd’hui, c’est toute la vaisselle jetable qui est interdite dans les fast food servant plus de 20 repas simultanément, pour les consommations sur place.

En résumé, de McDonald’s aux coffee-shops, en passant par les restaurants de poké bowls, les kebabs et autres chaînes de restauration rapide, finis les emballages qui se jettent. Place aux verres et contenants réutilisables et lavables, dans lesquels il a fallu que les établissements investissent et qu’ils doivent désormais être en mesure d’entretenir. Une situation pas toujours évidente à gérer pour les restaurateurs. 

« L'intention [de nous pousser à faire disparaître le plastique à usage unique] est louable car c'est une réalité : nous consommons beaucoup de packaging. Et en soi, le fait de faire disparaître la vaisselle jetable n'est pas si complexe à traiter, estime Timothée Tronet, PDG de Fresh Burritos. En revanche, ce qui est embêtant est que cela nous a demandé de l'investissement et l'achat de lave vaisselles qui vont tourner à plein régime. C'est compliqué de savoir à quel point l'achat de nouveaux matériels et la hausse de la consommation d'eau et d'énergie vont neutraliser les efforts de supprimer la vaisselle jetable. »

Car il convient de ne pas oublier l’objectif de départ de cette mesure : lutter contre le gaspillage et la multiplication des déchets. 

« La France est le 1er pays européen à bannir l’utilisation de la vaisselle jetable dans les enseignes de restauration rapide, se félicitait ainsi Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, dans un Tweet début janvier. Un chiffre : cette mesure permet d’éviter 180.000 tonnes de déchets par an. Nous changeons la donne ! »

Encore faut-il parvenir à suivre le mouvement ! Christophe Béchu et Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, ont reçu, vendredi 6 janvier, 25 grands acteurs du secteur de la restauration pour échanger avec eux autour de l’application de cette nouvelle loi et des sanctions à venir. Rendez-vous a été pris dans le courant de l'année 2023 afin de suivre l’avancée de la mise en œuvre du dispositif. Rappelons qu’en cas de non-conformité, l’amende s’élève à 1.500 € par jour de manquement.

Les chaînes de fast food mieux préparées que les restaurateurs indépendants 

Pour éviter toute sanction, la plupart des restaurateurs, lorsqu’ils le pouvaient, ont taché d’anticiper au mieux la mise en place de cette mesure, en effectuant consultations, tests et benchmarking au cours des mois qui ont précédé ce 1er janvier. Et il est certain que les chaînes de restauration ont été plus à même de se préparer au mieux à cette nouvelle mesure que les restaurateurs indépendants, qui n’ont pu compter que sur eux-mêmes pour s’adapter.

« Nous avons accompagné nos franchisés à travers plusieurs épisodes d'information sur l'évolution de la réglementation, explique Timothée Tronet, de Fresh Burritos. Nous avons notamment proposé une rationalisation des références et des matières packagings, sur le calendrier prévu par la loi AGEC puis consulté et impliqué un panel de franchisés dans les tests et les pilotes. Pour terminer, nous leur proposons une gamme de vaisselle émaillée, durable dans le temps. Les franchisés pourront commander des kits en fonction du nombre de places assises dans leur(s) restaurant(s). » Un véritable gain de temps pour ces chefs d’entreprise franchisés qui peuvent ainsi aborder plus sereinement cette nouvelle période. 

Certaines enseignes de restauration rapide avaient même fait le choix de ne pas attendre cette obligation et de faire disparaître la vaisselle jetable bien avant l’entrée en vigueur de cette mesure. Chez Eat Salad, on explique ainsi que le réseau avait « anticipé l’interdiction des couverts à usage unique en proposant des assiettes en céramique depuis 2013 [et des] couverts [lavables depuis] 2020 » dans ses restaurants. « En tant que restaurateur, nous avons pris la décision de diminuer les déchets avant l'entrée en vigueur de la loi anti-gaspillage alimentaire, précisent Antoine et Joseph Barat, fondateurs du concept Eat Salad. Nous croyons fermement que la réduction des déchets dans la restauration est la directive à suivre et ce depuis de nombreuses années. » 

Idem chez Heiko Poké Bowls, où les bols réutilisables consignés ont fait leur entrée en juin 2022« Depuis cette date, nos clients peuvent demander un bol réutilisable en caisse, avec une caution de 6€, et le jour où ils souhaiteront rendre leur bol, ces 6€ leur seront remboursés », précise le franchiseur spécialisé dans les poké bowls, qui estime que cette obligation instaurée par la loi Agec constitue « une excellente nouvelle pour la planète ».

Il est capital de plancher sur "une meilleure gestion du recyclage avec les fournisseurs d'emballages, qu’il s’agisse des sacs ou des boîtes"

Vaisselle jetable et vente à emporter 

La plupart des franchiseurs interrogés regrettent simplement que la démarche soit aussi compliquée à appliquer pour la vente à emporter. Mais ils ne baissent pas les bras pour autant. Les fondateurs du réseau Eat Salade expliquent ainsi : « Nous sensibilisons en permanence nos clients venant prendre leur commande à emporter au sein de nos établissements en leur demandant en amont s'ils ont une nécessité à avoir nos couverts, bien qu'ils soient en bambou avec un sachet en papier recyclé et biodégradable. De même, sur notre site internet, lors du passage de commande, les couverts doivent être demandés pour être livrés dans cette optique également de diminutions des déchets. »

Le réseau Su and Shi City, de son côté, explique qu’il réfléchit à « la mise en place d'éco-cup en consigne », pour pousser ses clients à ramener leurs verres lors de leur prochaine commande. Pour la jeune enseigne spécialisée dans la cuisine japonaise, il est capital de plancher sur « une meilleure gestion du recyclage avec les fournisseurs d'emballages, qu’il s’agisse des sacs ou des boîtes de sushis »

Mais cela prend du temps et demande de l’investissement, deux éléments dont les enseignes de restauration rapide manquent souvent pour mener à bien l’ensemble de leurs projets ! 

Autres mesures anti-gaspi dans les restaurants 

La loi Agec prévoit également d’autres mesures qui toucheront directement les restaurants. D’ici 2030, les établissements devront avoir réduit de 50% par rapport à 2015 leur niveau de gaspillage alimentaire. Mais beaucoup d’entre eux n’ont pas attendu cette échéance pour changer leurs comportements. Nombre de restaurateurs ont par exemple fait le choix de s’inscrire sur des plateformes, type Phenix ou Too Good Too Go, pour proposer des paniers d’invendus à des tarifs imbattables pour les consommateurs. « Elles permettent d'éviter au maximum le gaspillage évidemment, mais aussi de vendre un peu moins cher en cette période où le pouvoir d'achat diminue. C’est top pour les jeunes par exemple ! », se félicite Perrine Muller, du service communication et marketing du groupe Su and Shi. 

L’an dernier « Too Good To Go a dépassé la barre des 100 millions de paniers anti gaspi sauvés (depuis 2016), dont 52 millions en 2021 », explique la structure qui précise que cela représente « plus de 12 millions de paniers sauvés en France, soit 38% de plus que l’année précédente et l’équivalent de plus de 33.700 vols Paris New York économisés en termes de CO2 » (voir le détail dans le rapport d'impact 2021 de Too Good Too Go).

Dans cette lignée, un Label national anti-gaspillage alimentaire a été lancé au printemps 2023. « Il a pour but d'améliorer et de valoriser les pratiques, et de garantir un niveau réduit de gaspillage alimentaire aux consommateurs, aux partenaires professionnels, et au public en général », précise le Ministère de la transition écologique

Enfin, les mesures anti-gaspillage dans les restaurants passent aussi, et surtout, par une réflexion plus profonde au niveau des quantités préparées. Chez Eat Salad, par exemple, « nous tenons à proposer à nos clients des portions plus adaptées et nous utilisons autant que faire se peut des ingrédients frais et locaux. De cette manière, nous offrons une expérience culinaire de qualité supérieure à nos clients. Nous sommes fiers de notre engagement en faveur de la durabilité et nous continuerons à travailler au quotidien pour minimiser les déchets dans notre entreprise et à sensibiliser les consommateurs à cela. »

Et c’est finalement peut-être bien là que se situe la clé : la sensibilisation des clients pour les amener eux-mêmes à consommer différemment pour moins gaspiller ! 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

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