Quels secteurs rapportent (vraiment) le plus en franchise ? Bilan 2025 et pépites pour 2026

Quelles franchises rapportent (vraiment) le plus ? Oubliez le CA, visez la marge nette ! Rénovation, auto, services... Découvrez les champions de la rentabilité 2025 et les pépites à saisir pour 2026.

Benjamin Thomas, writer

Publié le 10/02/2020 , Mis à jour le 17/12/2025, Temps de lecture: 9 min

 Quels secteurs rapportent (vraiment) le plus en franchise ? Bilan 2025 et pépites pour 2026

Alors que 2025 tire sa révérence, l’heure est au bilan. Si vous lisez ces lignes, c’est que les bonnes résolutions de janvier approchent et que l’une d’elles clignote en rouge : “Devenir mon propre patron”. C’est un grand classique. Mais dans un contexte économique où les banques restent sélectives malgré la baisse des taux, hors de question de miser sur le mauvais cheval. Quels sont les secteurs qui ont transformé l’essai cette année ? Où aller chercher la rentabilité en 2026 ?

La franchise, ce modèle résilient par excellence, continue de surperformer le commerce isolé, mais la donne a changé. La rentabilité ne se trouve plus seulement dans le volume, mais dans l’agilité, l’expertise et la capacité à répondre aux nouvelles contraintes réglementaires.

Qu’est-ce qu’une franchise rentable ?

En préambule, rappelons une vérité fondamentale : sur le papier, toutes les franchises sont conçues pour être rentables. C’est l’essence même du système. Un réseau ne se lance que sur la base d’une unité pilote qui a prouvé sa viabilité économique. Lorsqu’un entrepreneur décide de franchiser son modèle, c’est parce qu’il a généré une rentabilité intéressante, voire supérieure à la moyenne du secteur, sur au moins une unité pilote.

Cela étant dit, évaluer la rentabilité d’une franchise n’est pas toujours simple, car ces informations sont bien souvent tenues secrètes par les enseignes. Durant vos recherches de franchises, la donnée la plus accessible sera généralement le chiffre d’affaires moyen réalisé par les points de vente franchisés après deux ans d’activité. Or, c’est un indicateur traître. Le CA représente vos ventes brutes, tandis que la rentabilité est ce qu’il vous reste réellement une fois payés les stocks, le loyer, les salaires, vos redevances, l’énergie, l’URSSAF, etc.

Prenons un exemple concret :

  • Un franchisé A réalise 500.000€ de CA annuel. Impressionnant ? Pas si vite. Ses charges sont colossales et il ne dégage que 15.000€ de bénéfice. Sa rentabilité réelle plafonne à 3%.

  • Un franchisé B affiche un modeste 50.000€ de CA annuel. Mais sa structure est légère. Il génère lui aussi 15.000€ de bénéfice. Sa rentabilité explose à 30%.

En valeur absolue, le gain est le même (15.000€). Mais en termes d’efficacité et de sérénité, le Franchisé B dort beaucoup mieux. Savoir faire cette distinction est la clé pour sélectionner un business qui ne fait pas que brasser de l’air, mais qui rapporte réellement.

Mais la rentabilité brute ne suffit pas. Il faut l’analyser au regard de votre ticket d’entrée : c’est le Retour sur Investissement (ROI). Certains secteurs très “lourds” (restauration assise, hôtellerie) exigent un investissement initial massif, repoussant le point mort à plusieurs années. À l’inverse, des franchises de services nécessitant un capital modeste peuvent offrir un ROI fulgurant, parfois en moins d’un an.

Votre stratégie doit donc reposer sur un triptyque : Marge, ROI et Apport personnel. Maintenant que ce petit rappel sémantique est fait, voici les secteurs gagnants de l’année 2025 et les paris stratégiques pour 2026.

1. La Rénovation de l’Habitat : Le pari de la complexité

Soyons cash : si vous comptez uniquement sur la manne de MaPrimeRénov’ pour signer des devis, passez votre chemin. Entre les rabots budgétaires et les critères d’éligibilité qui changent tous les quatre matins, ce dispositif est devenu illisible pour le grand public.

Alors, pourquoi ce secteur reste-t-il le numéro 1 de la rentabilité ? Précisément parce que c’est le flou artistique !

Le marché de la contrainte : Aides ou pas, la loi est là. Les interdictions de louer les passoires thermiques (DPE G et bientôt F) obligent les propriétaires bailleurs à faire des travaux. Ce n’est plus une option, c’est une question de survie pour la valeur de leur patrimoine.

La prime à l’expert : Face au maquis administratif et technique, le particulier est perdu. Il ne cherche plus un simple poseur de fenêtres, mais un pilote. C’est là que les franchises de courtage en travaux (AMO - Assistance à Maîtrise d’Ouvrage) ou de contractant général cartonnent.

L’analyse rentabilité : Les réseaux qui performent le plus ne sont pas ceux qui installent (et qui subissent la pénurie de main-d’œuvre et les aléas des aides), mais ceux qui coordonnent. Ils vendent de l’ingénierie financière et de la gestion de projet.

Le + financier : Des paniers moyens très élevés (souvent >30.000€ pour une rénovation globale) et une marge prise sur le service intellectuel, bien moins risquée que la marge sur les matériaux.

2. L’Automobile “Seconde Vie” et “Néo-Mobilité”

Le marché du véhicule neuf a souffert en 2025, victime de prix dissuasifs. La conséquence ? Les Français gardent leurs voitures plus longtemps. Le parc automobile vieillit (12 ans d’âge moyen désormais), et il faut l’entretenir.

Les deux filons rentables :

L’entretien et le nettoyage écologique : Les franchises de lavage sans eau (mobile ou fixe) cartonnent car elles répondent aux restrictions d’eau de plus en plus fréquentes l’été. Marge brute excellente, investissement minimal.

L’agence automobile : Le concept d’intermédiation est devenu la norme pour les particuliers qui craignent les arnaques. Avec des stocks virtuels (les voitures restent chez les vendeurs), le besoin en fonds de roulement est ridicule par rapport à une concession classique.

3. La “Smart Food” : Moins de m², plus de marge

La restauration rapide reste un pilier, mais le modèle a muté. En 2025, les loyers en centre-ville sont devenus exorbitants. Les franchises qui rapportent le plus sont celles qui ont su réduire la surface commerciale.

La tendance 2026 : Le succès se trouve dans les concepts monoproduits (Donuts premium, Coffee shops, Smash burgers) ou les modèles optimisés pour la livraison et le click & collect.

Le point fort : Des locaux de 40 à 60m² suffisent. Moins de loyer, moins de personnel en salle, une carte courte qui limite les pertes de matières premières. C’est l’équation parfaite pour optimiser l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation) malgré le coût encore élevé des ingrédients.

4. Les Services aux Seniors (Silver Économie)

Pas de surprise, mais une confirmation. Avec le vieillissement accéléré de la population, le secteur des services à la personne ne connaît pas la crise. Mais attention, en 2025, le marché s’est segmenté.

Où est l’argent ? Le ménage classique est très concurrentiel et margé plus faiblement. La vraie rentabilité se déplace vers la dépendance et le maintien à domicile médicalisé ou l’accompagnement spécialisé (Alzheimer, portage de repas).

Le bémol RH : Si la demande client est infinie, le goulot d’étranglement reste le recrutement des auxiliaires de vie. Les franchises qui réussissent (et qui rapportent) sont celles qui ont une Marque Employeur en béton pour fidéliser leurs équipes. Sans staff stable, pas de croissance de CA.

5. Le B2B et le Conseil RSE

C’est le secteur sous le radar qui offre souvent les meilleures rémunérations pour les anciens cadres en reconversion. En 2025, toutes les PME doivent montrer patte blanche sur leurs critères RSE pour obtenir des prêts ou répondre aux appels d’offres.

L’opportunité : Les franchises de conseil en réduction de coûts, de pilotage d’entreprise ou d’accompagnement à la transition RSE explosent.

Pourquoi ça rapporte : Vous vendez de la matière grise. Marge brute proche de 100%. Pas de local, pas de stock, frais fixes anecdotiques. Une fois votre portefeuille client constitué, la rentabilité est imbattable pour un investissement de départ souvent inférieur à 30.000€.

En résumé : votre tableau de bord pour 2026

Si vous cherchez…

  • La sécurité patrimoniale : Visez les Services à la personne (secteur résilient, demande structurelle).

  • Le retour sur investissement rapide (Cash-flow) : Regardez du côté des Services automobiles (lavage/intermédiation) ou du Courtage en travaux (peu de CAPEX).

  • La passion et le contact : La Restauration spécialisée reste reine, mais attention à l’emplacement !

Le conseil de la fin : En 2026, ne regardez pas seulement “combien ça rapporte”, mais “combien ça coûte à faire tourner”. Dans un monde où l’énergie et la main-d’œuvre sont chères, les concepts Low-Capex (faible investissement initial) et Low-OpEx (faibles coûts opérationnels) sont les vrais champions de la rentabilité.

Prêt à vous lancer ? N’oubliez pas que le meilleur business plan ne vaut rien sans une exécution parfaite. Informez-vous un maximum sur les secteurs et enseignes visés. Et allez rencontrer des franchisés sur le terrain, c’est là que se trouve la vérité des chiffres !

FAQ : Vos questions brûlantes sur la rentabilité en franchise

Est-ce qu’une franchise garantit de gagner de l’argent à coup sûr ?

Soyons clairs : le risque zéro n’existe que sur le Livret A (et encore). La franchise réduit considérablement le risque d’échec, mais elle ne l’annule pas. La rentabilité dépend à 50% du concept et à 50% de votre exécution (gestion, management, accueil client). Le meilleur concept du monde ne survivra pas à un mauvais gestionnaire.

Faut-il être riche pour ouvrir une franchise qui rapporte gros ?

C’est une idée reçue tenace ! Comme nous l’avons vu avec le secteur des services (B2B, courtage, nettoyage auto), il n’y a pas de corrélation directe entre le montant de l’investissement et le taux de marge. Une franchise de service accessible avec 10.000 € d’apport peut générer une rentabilité nette bien supérieure à un commerce nécessitant 200.000€, car elle supporte moins de charges fixes.

Au bout de combien de temps une franchise devient-elle rentable ?

Tout dépend de la “lourdeur” du navire.

  • Pour les franchises de services (sans local, sans stock), le point mort (seuil de rentabilité) est souvent atteint en 6 à 12 mois.

  • Pour les commerces physiques ou la restauration, il faut généralement attendre la fin de la 2ème année pour atteindre la vitesse de croisière et commencer à rembourser sereinement les emprunts tout en se versant un salaire confortable.

Les redevances (royalties) ne tuent-elles pas la rentabilité ?

C’est une peur légitime, mais c’est un mauvais calcul. En échange de 5% ou 6% de votre CA, le franchiseur vous apporte une marque connue (qui attire les clients sans que vous dépensiez des fortunes en pub), une centrale d’achat (qui négocie les prix mieux que vous ne le feriez seul) et un savoir-faire. Si le modèle est bon, ce que vous gagnez en volume et en marge brute compense largement le coût de la redevance.

Peut-on être multi-franchisé pour gagner plus ?

Absolument, et c’est même la stratégie de nombreux entrepreneurs à succès ! Une fois que vous maîtrisez la rentabilité de votre premier point de vente, ouvrir une seconde puis une troisième unité permet de mutualiser les coûts (un seul comptable, un manager superviseur…) et de multiplier mécaniquement les profits. C’est le levier ultime de la création de richesse en franchise.

Benjamin Thomas, writer

Recherchez une franchise par thématique
Trouvez le secteur de vos rêves !

Vous souhaitez ouvrir une entreprise en franchise dans un secteur d'activité particulier ?
Découvrez toutes les thématiques des franchises.

Voir toutes les thématiques