Entreprendre en couple : « Sans elle, il n’y aurait pas eu de projet », Jimmy (EcoCuisine)

Rencontre avec Eva et Jimmy, licenciés EcoCuisine, qui ont choisi de travailler en couple, tout en préservant leur équilibre personnel et une vision profondément humaine du commerce.

Publié le 21/10/2025 , Temps de lecture: 4 min

Entreprendre en couple : « Sans elle, il n’y aurait pas eu de projet », Jimmy (EcoCuisine)

Vous travaillez ensemble au quotidien. Comment parvenez-vous à séparer vie professionnelle et vie personnelle ?

Jimmy : Ce n’est pas toujours évident, mais on a trouvé notre équilibre. Dans le magasin, il faut parfois savoir se tempérer. Il y en a toujours un des deux qui joue l’avocat du diable, qui dit stop, et souvent c’est elle. Moi j’ai du mal à m’arrêter.

Eva : À la maison, on débriefe de la journée pendant un moment, puis on coupe. On prépare la journée du lendemain, et ensuite, stop. Il faut savoir se préserver.

Vous avez structuré votre entreprise d’une façon particulière. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Jimmy : Oui, c’était important pour nous de ne pas « mettre tous nos œufs dans le même panier ». J’ai monté le magasin seul, même si Eva m’a aidé financièrement à titre personnel. Elle a un contrat de directrice, mais n’apparaît pas dans les statuts. L’idée, c’est que chacun garde une porte de sortie si un jour les choses tournent mal.

Eva : On a beaucoup discuté de cette organisation. Ce n’était pas simple, parce qu’on touche à des questions d’équité et de confiance. Mais on voulait que tout soit clair dès le départ.

Jimmy : Exactement. Ce n’est pas “mon” projet, c’est “notre” entreprise. Sans elle, il n’y aurait pas eu de projet.

Jimmy, vous aviez déjà une expérience du commerce avant de vous lancer ?

Jimmy : Oui, je suis fils de commerçant, mon père était cuisiniste. J’avais déjà les codes, mais tout évolue vite. Il faut bien réfléchir à la structure de sa boîte. On s’est un peu précipités avec les statuts par exemple, on n’a pas fait ce qu’il fallait, et on a dû les refaire. C’est important d’avoir des partenaires en phase avec l’activité que vous voulez développer.

Eva : C’est aussi pour ça que le choix du franchiseur est crucial. Il faut un réseau solide, qui accompagne vraiment ses adhérents.

Justement, comment s’est passé votre accompagnement par le réseau EcoCuisine ?

Jimmy : Quand on a démarré, le réseau EcoCuisine n’était pas aussi structuré qu’aujourd’hui. Depuis, ils ont énormément évolué. Ils sont plus de 20 au siège. Ils ont renforcé leurs équipes pour mieux nous accompagner. Il y a un vrai cadre, un suivi complet : du choix du local au montage financier. Et surtout, ils écoutent le terrain : ils s’inspirent des bonnes pratiques des magasins pour les diffuser dans le réseau. C’est ça la force de ce réseau-là. Ils sont ouverts aux idées des adhérents.

Travailler en couple, est-ce finalement un atout ?

Eva : Clairement, oui. Il y a eu des moments difficiles, et heureusement qu’on était deux. Quand l’un baisse les bras, l’autre relève la tête.

Jimmy : C’est une vraie force. On se soutient, on se complète. Dans les périodes de doute, c’est précieux.

Vous m’avez beaucoup parlé de la dimension humaine de votre commerce. C’est votre marque de fabrique ?

Jimmy : Complètement. Dans notre ancien réseau, on nous reprochait d’être “trop proches” des clients, trop humains. Ici, c’est l’inverse : cette proximité est valorisée. On veut créer une expérience unique, pas juste vendre une cuisine. Nos clients reviennent nous voir, parfois juste pour un café ou pour nous apporter des gâteaux. C’est ça, notre récompense.

Notre objectif, c’est que chaque visite soit un moment mémorable, même si le client n’achète pas. L’important, c’est la relation. C’est comme ça qu’on fidélise et qu’on développe le bouche-à-oreille.

Quel conseil donneriez-vous à un future entrepreneur ?

Jimmy : De surtout bien s’entourer. Un bon franchiseur, des conseillers compétents et une vraie communication entre vous deux, c’est la clé.
Le franchiseur, c’est une évidence : il doit partager vos valeurs et vous permettre de les transmettre à vos clients. Être en phase avec son enseigne, c’est fondamental. Mais ce qui est tout aussi important, c’est l’entourage professionnel : le banquier, le comptable, la partie juridique. Ces interlocuteurs sont aussi essentiels que le franchiseur, car ce sont eux qui vous accompagnent au quotidien. Ils contribuent à la bonne marche de votre entreprise, vous conseillent dans vos décisions et doivent être capables de vous dire les choses avec franchise.

Eva et Jimmy incarnent une vision du commerce à la fois moderne et profondément humaine, où l’entrepreneuriat en couple n’est pas une contrainte, mais une formidable aventure partagée.

Nous conseillons d’ailleurs à celles et ceux qui envisagent de créer une franchise en couple, de lire cet article.

Elodie Castillo, writer

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