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Dossier SAP : Un gigantesque gâchis selon l'étude de Jean-Paul Betbèze

Les stratégies mises en place pour soutenir le secteur des SAP ne sont pas les bonnes et conduisent, au contraire, à une rupture totale.

Publié le

Après quinze ans de croissance, aujourd’hui, c’est une rupture totale que vit le secteur des services à la personne ; une rupture qui met en péril un bilan très largement positif, selon Jean-Paul Betbèze.

L'ex-chef économiste du Crédit Agricole, membre du Cercle des économistes, n'y va pas par 4 chemins : les SAP vivent actuellement un gigantesque gâchis.

« Il a fallu quinze ans pour construire le secteur des services à la personne et répondre ainsi, de mieux en mieux, à des besoins complexes et croissants. Aujourd’hui, c’est une rupture totale que vit le secteur des services à la personne, après quinze ans de croissance. »

Comment expliquer cette rupture ? Selon Jean-Paul Betbèze, tout viendrait d'une instabilité fiscale et sociale qui méconnaît la fragilité du secteur. Clairement pour l'économiste, « la cassure que montrent ces chiffres vient évidemment de la crise elle-même, qui inquiète et qui pèse sur les ressources des ménages et des entreprises. Pour autant, cette cassure ne peut pas provenir des seuls effets de la crise. Constante instabilité fiscale, perte de confiance des investisseurs, frein sur la structuration de l’offre sur les territoires, etc., sont en effet autant de phénomènes qui révèlent un mouvement profond d’inhibition de l’initiative. »

Une erreur stratégique

Selon Jean-Paul Betbèze, « les mesures prises par les pouvoirs publics pour obtenir rapidement plus de rentrées fiscale ont eu des effets immédiats, mais totalement contraires à ce qui était attendu par les gouvernements et certains parlementaires. » La stratégie de long terme se heurte ainsi à l'exigence d'un gain immédiat. Et les conséquences sont importantes : « Les salariés du secteur gagnent moins et vont gagner encore moins ; Les ménages et les entreprises sont et seront moins bien servis ; La puissance publique perd et perdra des ressources fiscales ! »

Et l'économiste d'ajouter : « le résultat va à l’encontre de l’objectif recherché (et d’ailleurs largement rappelé) qui était de s’éloigner de l’économie noire ou grise et de professionnaliser le secteur. »

Or, quand le coût horaire d’une intervention augmente de 1 %, le nombre d’heures officielles baisse de plus de 1 % ! « La très forte élasticité de la demande au prix est la grande méconnue des politiques publiques pour le secteur, et pourtant ce ne pouvait pas être une surprise ! » Clairement, le prix est un élément sensible, surtout en cette période de crise. Et face aux augmentations induites par le durcissement du cadre règlementaire et la pression fiscale, les Français n'ont d'autres choix que de renoncer (9 % des consommateurs disent « renoncer certainement » aux SAP face à une hausse des prix de 10 %), réduire le nombre d'heures, ou plus grave, renoncer et griser, autrement demander des sous-facturation et payer le reste de la main à la main.


L'entreprise seule planche de salut

« En cumulant la triple contrainte d’être à forte intensité de main d’œuvre, à faible marge et en concurrence avec le recours au travail « au noir », les entreprises de SAP ne peuvent supporter davantage de contraintes et de charges, sauf à produire irrémédiablement et à court terme moins de ressources et moins d’emplois » résume Jean-Paul Betbèze.

Trois contraintes qui militent en faveur des entreprises : « Les entreprises sont seules à pouvoir faire grandir le secteur selon ses trois dimensions » affirme l'économiste. Pourquoi ? Tout simplement parce que du fait de leurs tailles supérieures elles peuvent faire des économies d'échelle. « Rien n’est possible si le volume d’affaires du secteur ne remonte pas pour offrir des prestations moins chères sur une grande quantité, en ayant donc atteint une certaine taille. »

L'entreprise est également structurée pour assurer une meilleure qualité (économies d’apprentissage), et une gamme de services plus variée. « Pour cela, il faut bien sûr que l’entreprise soit assez grande, solide, attire des salariés de qualité – avec un back office capable de vendre les prestations dans la durée, d’améliorer les compétences, donc d’investir en capital humain, en organisation et en marketing. »

C'est le cas notamment des réseaux de franchise qui de par leur structuration nationale, correspondent parfaitement à la définition présentée par Jean-Paul Betbèze qui ajoute :
« Pour qu’un secteur se développe et réponde mieux à des besoins grâce à des entreprises qui investiront et structureront l’activité, il faut que des entreprises leaders émergent. Aucun secteur n’émerge jamais sans entreprise et aucun grand secteur n’émerge sans de « plus grandes entreprises ». Elles serviront de modèle, de challenger pour les autres. Les entreprises du secteur vont alors examiner ce qu’elles font, pour l’adapter à leur taille et à leur activité bien sûr, pour copier et pour se différencier, pour avancer davantage pourquoi pas, profitant de leur agilité. »

Deux mesures d'urgence préconisées

Selon Jean-Paul Betbèze, deux mesures d'urgence sont nécessaires pour redonner aux SAP leur dynamique. La première est de stabiliser les règles, la seconde est d'harmoniser la concurrence. 3 % de part de marché aux entreprises contre 97 % au secteur associatif, 3 % de part de marché des entreprises en France contre 26 % en Europe : « Est-ce bien normal ? ».

L'économiste pointe là des écarts fiscaux devenus insupportables entre l'entreprise et l'association. Un écart qui tend encore à se creuser avec la hausse de la TVA à 19,6 % pour 5 activités des SAP depuis le 1er juillet 2013 (jardinage, cours à domicile, assistance informatique et internet, maintenance, entretien et vigilance temporaires, et activités d’organisation des services à la personne).

Sommaire du dossier

Dominique André-Chaigneau, Toute la Franchise ©

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