Les e-commerçants gardent le moral malgré la crise
Une majorité de dirigeants se disent plus optimistes qu'en 2012
Selon l'édition 2013 de l'enquête Fevad/LSA sur le moral des e-commerçants, malgré la crise, la majorité des dirigeants interrogés demeurent confiants pour 2013. |
62 % aussi ou plus optimistes qu'en 2012
Selon l'enquête Fevad/CSA, 62 % des dirigeants interrogés se déclarent aussi ou plus optimistes qu’en 2012. « Ils sont même 3 sur 4 à afficher un optimisme comparable ou supérieur à celui de l’an dernier chez les sites pure-players ». Cet optimisme se traduit pour la grande majorité des dirigeants interrogés (85 %) par une anticipation de croissance du marché du e-commerce de façon générale, et une augmentation du chiffre d'affaires des entreprises oeuvrant sur la toile. Ainsi, pour leurs entreprises, « 74 % des sondés prévoient pour 2013 une augmentation de leur chiffre d’affaires par rapport à l’an dernier et même une amélioration de leur performance financière (52 %) ou une stabilité (34 %). »
Ces perspectives de croissance du chiffre d'affaires attendu ont des répercussions directes sur les investissements et l'emploi. Ainsi, près d’un entrepreneur sur deux projette d’investir davantage en 2013 qu’en 2012 (34 % autant qu’en 2012). En terme de recrutement, les perspectives « demeurent élevées : 45 % des répondants sont décidés à recruter autant que l’an dernier et 23 % envisagent d’embaucher encore davantage. Au total, ce sont 68 % des sondés qui comptent recruter autant ou davantage qu’en 2012. »
Des mutations attendues
Confiants dans l'avenir, les e-commerçants n'en restent pas moins très conscients que le e-commerce est aujourd'hui en mutation. 81 % anticipent ainsi des mouvements de concentration chez les e-commerçants, 70 % imaginent de nouveaux accords stratégiques entre e-commerçants et retailers et 68 % prévoient l’arrivée de nouveaux acteurs étrangers. L'adaptation des stratégies est de ce fait au coeur des décisions d'aujourd'hui, et cela passe notamment par des investissements massifs dans le marketing et la publicité (58 %), l’informatique (47 %) mais aussi la diversification de l’offre (38 %), la logistique (30 %) et l’international (25 %). « A noter que les plus petites enseignes investiront en priorité dans le marketing et la publicité (61 %) et la diversification de l’offre (55 %) alors que sites plus importants devraient plutôt mettre l’accent dans l’informatique (64 %) et la logistique (52 %). »
Face à la mutation des pratiques d'achat sur internet, les acteurs anticipent 3 grands leviers de croissance pour le futur : le m-commerce (76 %), les points de retrait (54 %) et les réseaux sociaux (51 %). « En 2013, le commerce mobile est même devenu le canal à privilégier pour 100 % des dirigeants des plus gros sites e-commerce et 91 % des dirigeants des sites d’enseignes magasins. Le canal magasins reste également une priorité 40 % des dirigeants des gros acteurs du marché. »
L'internationalisation est en marche
Outre les trois leviers de croissance précités, les acteurs misent de plus en plus sur l'international pour augmenter leur chiffre d'affaires. « En 2013, plus d’un e-marchand sur deux est déjà présent à l’international (56 %) et 14 % en font le projet. » Bien sûr, les grands sites sont globalement plus en pointe que les petits sur l'internationalisation : 72 % des grands sites contre 36 % des petits sont déjà présents à l'international « mais tous les profils d’acteurs ont franchi les frontières, aussi bien les retailers, 48 %, que les pionniers du e-commerce véadistes ou les pure players, 59 %. » Ceux qui n'envisagent pas de sauter le pas du hors frontière évoquent principalement des freins financiers et humains (50 %). « De leur côté, les sites qui ont fait le pas font part de difficultés rencontrées dans les domaines juridique (53 %) et fiscal (47 %). Pour les plus petits acteurs, c’est la logistique qui a généré le plus de difficultés (67 %). » Ces contraintes expliquent en grande partie pourquoi « dans la plupart des cas, les exportations se font vers un nombre de pays encore limité, 58 % vendent dans moins de 5 pays. Mais 25 % des sites exportent déjà dans 5 à 10 pays et même 11 % dans plus de 20 pays. »
Les pays les plus souvent desservis sont la Belgique (84 % des sites sondés), suivie des autres pays d’Europe du Nord (40 %), de l’Allemagne (40 %), de l’Italie (40 %), de l’Espagne (40 %), du Royaume-Uni (36 %) et des autres pays d’Europe de l’Est (33 %). « Seuls 16% vendent en Amérique du Nord, 13% en Asie et 9% en Amérique du Sud. » Actuellement, les 2/3 des sondés réalisent moins de 20% de leur chiffres d’affaires à l’étranger, mais les ambitions sont fortes : « Pour les 2 ans à venir, 85 % des dirigeants présents à l’international envisagent une augmentation du poids de leur chiffre d’affaires à l’étranger et même 50 % une forte augmentation. »
Dominique André-Chaigneau, Toute La Franchise©