Le m-commerce passe à l'offensive en France
1 Français sur 5 ont acheté via leur mobile en 2015
Selon une étude RetailMeNot publiée début mars, les Français se convertissent toujours plus à l'achat via mobile.
Le m-commerce sort désormais de sa marginalité. Selon les chiffres de l'étude RetailMeNot publiés début mars, ce type de commerce a littéralement explosé en France l'an dernier, faisant passer le chiffre d'affaires du m-commerce de 3,7 à 7 milliards d'euros, avec une progression de +117% des achats sur smartphone entre 2014 et 2015 et +64% pour les achats sur tablette.
L'an dernier, les Français auraient ainsi procédés à 10,5 achats pour un panier moyen de 49,74€ plaçant la France dans la moyenne haute européenne (9,8 achats en moyenne pour un panier moyen de 50,72€). En termes de dépenses annuelles sur mobile par acheteur en 2015, la France se classe en 3e position en Europe avec 522€, derrière la Grande-Bretagne (732€) et l'Allemagne (659€), mais devant la Suède (397€), les Pays-Bas (380€) ou encore l'Espagne (318€) et l'Italie (256€).
37% des acheteurs en ligne en France ont réalisé un achat sur mobile en 2015 (51% en Allemagne, 50% en Grande-Bretagne, 46% en Suède, 38% aux Pays-Bas).
En France comme ailleurs, l'achat en ligne continue d'être majoritairement effectué via un PC (81%), suivi par le smartphone (11%) et la tablette (8%). Chez nos voisins européens, la part des transactions internet sur PC est aussi largement majoritaire (71% en Grande-Bretagne, 72% en Allemagne, 74% en Suède notamment). La proportion d'acheteurs via smartphone culmine en Grande-Bretagne (17%), suivie par l'Allemagne (16%), et la Suède (15%), tandis que la proportion d'acheteurs via tablette reste assez homogène pour le trio de tête du m-commerce à 12%.
Quelles tendances pour 2016 ?
En 2016, le m-commerce devrait poursuivre sur sa lancée en France. L'étude estime ainsi que les Français dépenseront 10,1 milliards d'euros via des appareils mobiles cette année (vs 7 milliards en 2015). Dans le même temps, les Français continueront de dépenser plus en ligne à partir d'un PC (29,5 milliards en 2015 vs 32,5 milliards en 2016). Chez nos voisins européens, les plus fortes progressions de dépenses via des appareils mobiles sont logiquement anticipées dans les pays qui ont déjà vu fortement progresser les pratiques en 2015, à savoir la Grande-Bretagne (17,7 milliards en 2015 vs 25,3 milliards en 2016), et l'Allemagne (14,6 milliards en 2015 vs 21,2 milliards en 2016).
Selon l'étude RetailMeNot, en 2016, le mobile pèsera pour 23,6% des dépenses en France. Le montant moyen dépensé sur mobile est également anticipé à la hausse de 36%. Les Français dépenseront ainsi en moyenne 711,67€ sur mobile en 2016 (soit plus que la moyenne européenne qui est de 656,64 euros).
Les Français effectueront en moyenne 15 achats sur mobile dans l'année, contre 10,5 en 2015, mais le panier moyen sur mobile devrait connaître une légère baisse à 47,54 euros dépensés par transaction en moyenne en 2016, contre 49,74 euros en 2015.
Selon les auteurs de cette étude, « la forte croissance des ventes en ligne compense le déclin des ventes en magasin dans l’ensemble des marchés étudiés. À travers l’Europe, on s’attend à une baisse des ventes en boutique de -1,5% en 2016, mais grâce à l’augmentation en parallèle de +16,7% des ventes par Internet, la croissance de l’ensemble des ventes européennes devrait rester positive avec une croissance de +1,8% en moyenne pour la vente de détail. En France, les ventes en magasin devraient reculer de -1,2%, mais la croissance globale reste toutefois positive (+1,3% pour la vente de détail dans l’ensemble). »
Méthodologie : Etude réalisée pour RetailMeNot par le Center for Retail Research (CRR). L’étude analyse le bilan et les prévisions de l’e-commerce dans 8 pays européens (France, Allemagne, Italie, Pays- Bas, Pologne, Espagne, Suède et Royaume-Uni), les Etats-Unis et le Canada. Les prévisions se fondent sur les sources suivantes : sources et analyses statistiques gouvernementales, entretiens téléphoniques avec 100 vendeurs majeurs de marchés variés (représentant >20 % des ventes au détail nationales), et entretiens avec 500 consommateurs et 1000 dans chacun des autres pays pris en compte pour l’évaluation des tendances de consommation. Elle se fonde sur la vente de marchandises au consommateur final en boutique et en ligne, à structure comparable. Elle exclut les services alimentaires, les ventes d’automobiles, d’essence et de carburant, de billets, de vacances, d’assurances et de produits bancaires.