Hôtellerie-restauration : un printemps bien morose

Le secteur enregistre une baisse d'activité de l'ordre de – 2,5%

Dominique André-Chaigneau, writer

Publié le 15/08/2014 , Mis à jour le 28/02/2022, Temps de lecture: 3 min

Hôtellerie-restauration : un printemps bien morose

Selon une synthèse publiée lundi 28 juillet par le Synhorcat, le deuxième trimestre se clôture sur une baisse des chiffres d’affaires de 2,5% par rapport à la même période de 2013.

Dans un récent rapport, le syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs atteste malgré les ponts à répétition du mois de mai et une météo clémente que les professionnels de l’hôtellerie-restauration n’ont pas fait le plein.

Cela se traduit par une baisse du chiffre d’affaire trimestriel de l’ordre de 2,5% par rapport au même trimestre un an plus tôt.

Bien sûr, et comme souvent, tous les segments du CHR ne sont pas logés à la même enseigne. L’hôtellerie tire ainsi son épingle du jeu, avec un chiffre d’affaires en hausse de 1% pour les hôtels purs, et une quasi-stabilité pour les hôtels-restaurants (- 0,5%). Les restaurants et les brasseries quant à eux accusent plus sévèrement le coup. La baisse du chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre 2014 s’établit respectivement à – 4% pour les restaurants et – 7% pour les brasseries. L’activité des cafés-bars décline elle aussi à – 1,5%, tandis que celle des traiteurs trébuche de – 1%.

Les régions les plus touchées par la baisse sont notamment la Bourgogne et Rhône-Alpes (- 4,5%), suivies de Midi-Pyrénées et Aquitaine (- 3,5%). Selon le Synhorcat « la tendance annuelle demeure orientée à la baisse, de l’ordre de - 3% à l’issue du printemps. »

Pour la suite, le solde d’opinions concernant les prévisions d’activité au prochain trimestre se révèle positif dans le quart nord-ouest de l’hexagone, très positif en Ile-de-France. « Les intervenants localisés dans le sud-est se montrent plus inquiets pour les mois à venir, notamment en Bourgogne-Rhône-Alpes. Quant aux hôteliers du sud-ouest, ils semblent divisés à ce propos. Un peu plus d’un cinquième (21%) des hôteliers prévoit d’embaucher des saisonniers au cours de la saison estivale, soit une proportion en légère baisse à un an d’intervalle (25% pour le 3ème trimestre 2013). »

Globalement, selon l’enquête I+C/SYNHORCAT, l’activité des professionnels de l’hôtellerie pour les mois à venir pourrait être comparable à celle enregistrée au printemps : légère hausse pour les hôtels et stabilité pour les hôtels/ restaurants.

Un secteur en mutation

Le GNI (Groupement National des Indépendants) après une enquête sur le plan national confirme la tendance actuelle orientée à la baisse : « La saison estivale se réduit de plus en plus. Elle commence après le 14 juillet pour se terminer autour du 20 août. Cette année, l’effet coupe du monde a peu profité à la restauration. Ajoutez à cela un pouvoir d’achat considérablement réduit, une pression fiscale en augmentation et pour les entreprises, une marge de plus en plus étroite. Heureusement, les festivals se déroulent presque normalement car les Français cherchent de plus en plus des activités sportives ou des évènements culturels en famille. »

Les observations des présidents de branches et de régions vont dans la même sens. La saison se raccourcit, et les concurrences s’accumulent.

Pour Philippe Etourneau dans le Languedoc-Roussillon, « dans l’hébergement, nous devons faire face plus que jamais à un développement considérable de locations de meublés : ainsi, l’offre sur Airbnb a augmenté de + de 253% sur Montpellier, +120% sur la Grande Motte et le Grau du Roi/Port Camargue , + 100% sur Nîmes ou Carcassonne par rapport à 2013. Il est urgent que les communes s’emparent de la loi ALLUR et la fasse appliquer. »

Même son de cloche pour Jean-Baptiste Pieri en Corse qui constate « des arrivées équivalentes de clients malgré les graves dégâts engendrés par les grèves de la SNCM. On note - 10% sur l’hébergement marchand professionnel et + 20% chez Airbnb, Abritel & CO ! La restauration est à moins 20% ! »

Des répercussions sur l’emploi

Pour Didier Chenet, co-président du GNI « le soleil ne donne pas meilleure mine au pouvoir d’achat des Français. La destruction d’emplois observée dans l’hébergement marchand est un signe que nos gouvernants devront prendre en compte dans leur éternelle volonté d’augmenter les taxes. Elle s’accélère dangereusement. En 2012, nous étions à - 300 emplois, en 2013, à - 2400 emplois. Sur le seul trimestre 2014, 1.500 emplois ont été détruits (source DARES). Le tourisme, déjà fortement concurrencé par l’Espagne, est une priorité nationale ainsi que les emplois qu’il génère, ne gâchons pas cet atout de l’économie française. »

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