Focus : la franchise au féminin
40 % des franchisés sont des franchisées
Mode, beauté, alimentation, services à la personne, immobilier, restauration rapide... En franchise, les concepts s'ouvrent de plus en plus aux femmes. Portraits de ces entrepreneures à l'aise dans leurs réseaux.
Céline, Alexandra, Pascale, Valérie, Marie-Reine, Amandine, Laetitia, Maud... de plus en plus aujourd'hui, les franchisés sont des franchisées ! 34% en 2004, 45% en 2012, la proportion de femmes franchisées n'a cessé de croitre cette dernière décennie comme le note les chiffres de la rétrospective 10 ans d'enquête annuelle de la franchise publiée en début d'année par CSA/Banque Populaire.
Et si en 2013, les pourcentages attestent d'un léger fléchissement, il n'empêche que globalement sur les dix dernières années, les femmes s'investissent toujours plus nombreuses en franchise. Ainsi, en moyenne sur 10 ans, la proportion féminine s'établit autour des 40%, soit quelque 26.000 femmes en 2013 sur les 65.000 franchisés comptabilisés en France. Globalement, les femmes sont plus nombreuses dans le commerce sous franchise (46%) que dans les franchises de services (38%). |
Quels secteurs pour les femmes ?
Si aujourd'hui tous les réseaux ou presque recrutent des femmes en franchise, certains secteurs sont toutefois plus spécialement choisis par les femmes. Parmi ces secteurs, ceux de l’équipement de la personne et plus précisément ceux de l’habillement (67% en moyenne sur les 5 vagues d’enquête de 2009 à 2013) ainsi que les secteurs de la coiffure et l’esthétique (58%) sont traditionnellement plus féminins que masculins. D'autres secteurs sont certes moins trustés par les femmes, mais enregistrent toutefois un bon taux de candidates.
Il s'agit notamment de l'équipement de la maison (46%), du commerce divers (43%), de l'alimentaire (36%), des services à la personne (34%) et de l'immobilier (31%). Les secteurs où les femmes sont les moins présentes en franchise sont principalement ceux de l'hôtellerie-restauration (25%), les services aux entreprises (25%) et les services auto (22%).
Il s'agit notamment de l'équipement de la maison (46%), du commerce divers (43%), de l'alimentaire (36%), des services à la personne (34%) et de l'immobilier (31%). Les secteurs où les femmes sont les moins présentes en franchise sont principalement ceux de l'hôtellerie-restauration (25%), les services aux entreprises (25%) et les services auto (22%).
Portrait robot des femmes franchisées
Les femmes franchisées sont globalement plus diplômées que leurs homologues masculins selon les chiffres de la Fédération Française de la Franchise. Ceci étant, très souvent la formation qu'elles ont suivi est moins « opérationnelle » que celle des hommes, autrement dit, les cursus sont plus classiques et moins orientés gestion, communication et marketing. En terme d'âge, deux profils distincts se partagent la vedette. Il y a d'un côté les jeunes femmes sans enfants qui trouvent dans la franchise un modèle idéal pour créer sans avoir trop d'expérience ni trop de risques financiers.
Et il y a d'un autre côté les femmes plus mûres, qui leurs enfants élevés, décident de revenir à la vie active en créant leur propre activité. Pour ces femmes là, la franchise offre également un bon compromis entre liberté d'action et accompagnement. Côté finances, les femmes sont généralement plus prudentes. Plus du tiers des franchisées se lancent ainsi avec moins de 4.000 euros. Souvent confrontées à plus de difficultés pour boucler leurs tours de table, elles ont plus de mal que les hommes à décrocher un prêt bancaire.
Traditionnellement les femmes créent des structures plus petites que les hommes en franchise, mais les choses changent peu à peu. Ainsi, la part des femmes franchisées à la tête de structures de moins de 2 salariés est passée de 59% en 2004 à 49% en 2013. A l'inverse, la part des femmes franchisées à la tête de structures de 6 salariés est passée de 25% en 2004 à 34% en 2012.
Et il y a d'un autre côté les femmes plus mûres, qui leurs enfants élevés, décident de revenir à la vie active en créant leur propre activité. Pour ces femmes là, la franchise offre également un bon compromis entre liberté d'action et accompagnement. Côté finances, les femmes sont généralement plus prudentes. Plus du tiers des franchisées se lancent ainsi avec moins de 4.000 euros. Souvent confrontées à plus de difficultés pour boucler leurs tours de table, elles ont plus de mal que les hommes à décrocher un prêt bancaire.
Traditionnellement les femmes créent des structures plus petites que les hommes en franchise, mais les choses changent peu à peu. Ainsi, la part des femmes franchisées à la tête de structures de moins de 2 salariés est passée de 59% en 2004 à 49% en 2013. A l'inverse, la part des femmes franchisées à la tête de structures de 6 salariés est passée de 25% en 2004 à 34% en 2012.
Pourquoi les femmes viennent à la franchise ?
Les femmes entrepreneuses trouvent en franchise un modèle rassurant où la création est accompagnée. Booster d'activités, la franchise est également considérée par les femmes comme un moyen de gagner en liberté et indépendance, tout en bénéficiant d'un soutien actif de la part des membres du réseau. Quelques extraits de récents interviews publiés ces derniers mois sur Toute-la-Franchise, viennent corroborer ces avantages ressentis par les femmes :
Pour Céline Boutin, franchisée Cuisines Raison à Niort : « Le système de la franchise permet d’être indépendante sans pour autant être seule. La franchise apporte un soutien sur les plans marketing, fournisseurs et entre franchisés. »
Pour Valérie Martin-Gaillard, franchisée Vivaservices à Villefranche sur Saône, la franchise permet d'accélérer la création : « Je pense que la franchise permet de gagner un temps précieux en période de lancement… et après ! La communication existe, les partenaires professionnels sont déjà sélectionnés même si on peut toujours en choisir d’autres, les logiciels métier sont déjà en fonctionnement, bref le gain de temps est inestimable. Enfin, la formation et la présence de la tête de réseau sont des supports indispensables pour quelqu’un qui, comme moi, ne venait pas de la profession. »
Pour Marie-Céline Ortega, franchisée du réseau Petit-Fils, « le système de franchise permet d’avoir le soutien d’un franchiseur, de bénéficier d’une image de marque, de la bonne réputation de l’enseigne, d’un système commercial existant et de minimiser le risque financier. »
Pour Laëtitia Carré, franchisée du réseau de conciergerie Familife, « le système de la franchise était pour moi un gage de sécurité, dans le sens où je n’étais pas seule pour démarrer mon activité. Je bénéficiais ainsi des appuis nécessaires pour mon démarrage et le suivi de ma société. De plus, un autre des avantages à se lancer avec un réseau est de pouvoir échanger avec les professionnels des autres agences des idées, des astuces, des solutions à mes problèmes… Et enfin, j'ai à ma disposition une marque avec sa renommée et son label qualité, et je suis actrice de son développement national. »
Ces réseaux qui aiment les femmes !
Le temps est révolu où les femmes étaient cantonnées aux services à la personne, à la coiffure ou à la décoration. Aujourd'hui, la plupart des réseaux ne font pas de différence entre femmes et hommes. Le candidat idéal peut ainsi tout à fait être une candidate dans le BTP ou l'automobile dès lors que la candidate est motivée, commerçante, et qu'elle démontre d'une réelle envie de créer son activité.
Ceci étant... certains réseaux du fait de la nature de leurs concepts, du ciblage de leurs clientèles ou de leurs secteurs d'activité, s'adressent plus spécialement aux femmes.
Il en va ainsi de tous les métiers liés à l'esthétique. Coiffure, institut de beauté, centre d'amincissement, parfumerie... sont traditionnellement des secteurs féminins du fait des filières de formation plus généralement féminines et de la clientèle plus spécifiquement féminine. Certains clubs de sports/remises en forme se sont également positionnés sur des clientèles féminines comme notamment chez Lady Moving, ou Lady Fitness.
D'autres secteurs connaissent aussi une prédominance de candidatures féminines comme notamment le secteur de l'habillement et de la mode, mais aussi les agences matrimoniales.
L'immobilier se conjugue également de plus en plus au féminin du fait du développement exponentiel ces dernières années des réseaux de mandataires demandant peu d'apport personnel et un emploi du temps plus souple qu'un commerce avec pignon sur rue. Pour les mêmes raisons, de nombreuses femmes se lancent aussi dans la commercialisation de produits de communication ou de décoration personnalisés en format dépôt-vente.