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Ressources humaines : l'inadaptation des compétences freine le développement

Un manque à gagner estimé à 150 milliards de dollars pour l'économie mondiale

Publié le

Le 22 avril dernier, PwC publiait une enquête particulièrement instructive réalisée pour LinkedIn intitulée « Adapt to Survive ». Cette enquête démontre que les salariés à un mauvais poste coûtent quelque 150 milliards de dollars à l'économie mondiale dont 3 milliards en France !

Pour la première fois certaines informations des profils des membres du réseau LinkedIn dans 11 pays et les données issues de 2.600 entreprises étudiées par PwC Saratoga, l’une des principales bases de données RH au niveau mondial ont été recoupées.

De cette analyse il ressort un constat :
la faible adaptabilité des compétences – difficulté des personnes à se former à de nouveaux savoir-faire ou à changer de secteur d’activité – coûte à l’économie mondiale 150 milliards de dollars en manque de productivité et renchérit les coûts de recrutement. Et à ce jeu là, bien évidemment, la France n'est pas seule à souffrir de ce travers. Loin s'en faut !

incompétences au travail



Selon l’Index d’Adaptabilité des Compétences lancé ces derniers jours par PwC, les Pays-Bas sont les meilleurs élèves, devant le Royaume-Uni et le Canada. La France quant à elle prend la 7ème place du classement (sur 11 pays étudiés).

L'incompétence, un mal bien connu

La chose n'est pas nouvelle. Dans les années 1970 déjà, l'incohérence de l'incompétence à un poste donné était formulée de façon satirique mais O combien vraie sous le nom de « Principe de Peter ». Que pose ce principe ?

Que « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence » ce qui a pour corollaire bien évidemment, qu'« avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité. » Un tableau bien peu réjouissant à la vérité, et que PwC a mis en chiffres...
Et cela fait froid dans le dos puisque selon PwC, « l’inadéquation des compétences coûte plus de 3 milliards de dollars aux entreprises françaises » et rien de moins que 150 milliards de dollars à l'économie mondiale dans son ensemble. Comment expliquer ce chiffre faramineux ?

En fait selon PwC, la perte due à l'inadaptation des compétences vient pour 130 milliards de dollars du manque à gagner de productivité et pour près de 20 milliards de dollars des coûts de recrutement évitables.

Dans le détail, l’analyse réalisée par PwC se base sur l'étude croisée de cinq comportements clés (le nombre moyen de fois où un actif change de secteur d’activité, le nombre moyen de postes différents occupés par un actif au cours de sa carrière, le nombre moyen de promotions internes sur ce marché, le nombre moyen d’employeurs pour un actif et le nombre moyen de postes à pourvoir rapporté à la population du marché). L'étude fait ressortir une étroite corrélation entre faculté d’adaptation des compétences professionnelles dans un pays donné et performance des entreprises de ce même pays. « Ainsi, si les marchés amélioraient leur performance en termes d’adéquation entre compétences disponibles/postes à pourvoir, il pourrait en résulter jusqu’à 130 milliards de dollars de gain de productivité sur les 11 marchés étudiés (dont 65,6 milliards $ en Chine, 29,3 milliards $ aux Etats-Unis et 11,7 milliards $ au Brésil). En France, cela représente 3,2 milliards de dollars pour les entreprises. »

En terme de coûts de recrutement, le manque d’accès aux bonnes compétences génère aujourd’hui une source de dépenses pour les employeurs. Daniel Giffard-Bouvier, associé PwC spécialiste de la gestion des talents, précise : « Le chômage continue de croître alors que des emplois ne sont pas pourvus et que des chefs d’entreprise s’inquiètent de l’inadéquation grandissante entre compétences existantes et besoins de l’économie. Plus les employeurs et employés sauront s’adapter aux évolutions du marché et faire coïncider les compétences avec les postes à pourvoir, plus les entreprises seront productives. Notre étude montre qu’une meilleure adéquation de compétences entre employeur et employé est susceptible de dégager 130 milliards de dollars de productivité supplémentaire au niveau mondial. »

Un index d'Adaptabilité des Compétences

Pour les besoins de son étude, PwC a développé un Index d’Adaptabilité des Compétences. Cet indicateur a pour vocation de mesurer la capacité d’un marché à répondre aux évolutions de la demande. « On observe que les Pays-Bas prennent la tête de ce classement avec un score de 85, portés par une population polyglotte et l’orientation très internationale de ses entreprises. Le Royaume-Uni et le Canada complètent le podium avec un score respectif de 67 et 61. » Et la France ?

Avec 41 points, notre pays se situe dans la deuxième partie du classement. « Un score qui s’explique notamment par une moindre mobilité interne et externe. Aussi, on note un trop faible usage des réseaux professionnels dans les processus de recrutement. Seuls 27% des RH français y ont recours quand les RH allemands les ont adoptés à 55%. » Si l’Inde et la Chine pointent en fin de classement en raison « du plus petit nombre de secteurs arrivés à maturité », la surprise en Europe vient de l'Allemagne, qui malgré son dynamisme économique fait moins bien que la France avec 39 points. « Très dépendante de ses grands secteurs d’activité, l’Allemagne est moins en mesure de répondre aux changements structurels. »

Comment améliorer l’adaptabilité des compétences ?

Si d'énormes gains de productivité peuvent être réalisés en améliorant l'adaptabilité des compétences, la question de savoir comment justement améliorer l'adaptabilité des compétences se pose bien évidemment. Et sur ce point, PwC ébauche quelques pistes à suivre dans différents secteurs. Ainsi, chez les professionnels, la solution est de rester connecter notamment via les réseaux sociaux, pour mieux repérer les possibilités d'emploi. L'idée est de « programmer le développement de ses compétences et de créer un réseau permettant de gérer une transition professionnelle vers de nouveaux postes ». Et en cas de changement de carrière ?

« Il convient de chercher à repérer les secteurs émergents susceptibles d’offrir des perspectives d’évolution. » Du côté des employeurs, les compétences doivent évoluer plus rapidement pour s’adapter aux nouvelles réalités du marché. « Il semble clé que les employeurs identifient les compétences techniques et humaines essentielles à la stratégie de leur entreprise, afin d’aligner le recrutement aux besoins de l’entreprise. » Et enfin du côté des pouvoirs publics ?

Ces derniers « doivent désormais travailler à la création d’un état d’esprit valorisant, favorisant et récompensant l’adaptabilité. Ils doivent pour ce faire utiliser tous les moyens à leur disposition, dont la législation sur le travail, et aussi adapter leurs systèmes d’éducation et de formation. »
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