Le climat des affaires reste stable en février

Selon le dernier coup de sonde de l'Insee, le climat des affaires reste, pour le troisième mois consécutif, stable en février. Mais si l'indice de retournement reste dans la zone favorable pour un grand nombre de secteurs d'activités, d'autres anticipent une baisse de forme dans les mois à venir.

Selon les derniers chiffres de l'Insee, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, « reste inchangé à 94, six points sous sa moyenne de longue période (100). L’indicateur du climat des affaires est stable dans l’industrie, les services et le bâtiment. Il perd quatre points dans le commerce de détail. »

Dans l'industrie : « Le solde sur l’activité passée s’améliore et se situe maintenant au-dessus de sa moyenne de longue période » précise l'Insee. Et même si les carnets de commandes sont en léger recul par rapport au mois de janvier, « le solde correspondant aux perspectives personnelles reste bien orienté : il est quasi stable, à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. » De même, le solde sur les perspectives générales, qui représente l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, est quasi stable et demeure à un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. Enfin, les stocks de produits finis progressent légèrement mais leur niveau est jugé encore inférieur à la normale. Dans le détail, dans les industries agroalimentaires, le solde sur l’activité passée « se replie légèrement mais son niveau reste nettement au-dessus de sa moyenne de longue période. » Le solde sur l’activité future est stable et reste inférieur à sa moyenne de long terme. Dans les industries d'équipements électriques, électronique et informatiques, « les industriels considèrent que leur activité passée est dégradée, en revanche, ils se montrent moins pessimistes quant à leur production future.» Dans les industries de l'automobile, « le solde sur l’activité passée est en net repli par rapport au mois de janvier et se situe à nouveau au-dessous de son niveau moyen ».


Dans le bâtiment : Le climat des affaires reste défavorable. « L’indicateur synthétique du climat des affaires est stable et demeure en-dessous de sa moyenne de long terme. L’indicateur de retournement revient en zone défavorable. » Les entrepreneurs estiment que leur activité reste dégradée sur la période récente. Ils sont plus nombreux qu’en janvier à prévoir une baisse de leur activité pour les trois prochains mois.


Dans les services : Le climat des affaires reste stable. « L’indicateur synthétique est inchangé par rapport au mois de janvier et s’établit à 91, un niveau inférieur à sa moyenne de longue période (100). L’indicateur de retournement passe dans la zone indiquant une dynamique conjoncturelle défavorable. » Les entrepreneurs interrogés estiment que l’activité reste dégradée sur la période récente et revoient à la baisse leurs anticipations d’activité et de demande pour les trois prochains mois. Dans le détail, dans le secteur du transport routier de marchandises et de la messagerie, le solde d’opinion relatif à l’activité passée progresse. Dans le secteur de l’hébergement et de la restauration, les chefs d’entreprise estiment que l’activité reste dégradée ces derniers mois. « Leurs anticipations d’activité et de demande se détériorent. » Dans le secteur de l’information et de la communication, « les soldes relatifs à l’activité passée et à l’activité prévue sont en baisse ». Dans le secteur des activités immobilières, les chefs d’entreprise interrogés estiment que « l’activité s’est améliorée au cours des derniers mois. Ils révisent à la hausse leurs prévisions d’activité pour les prochains mois ». Dans le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques, l’activité est morose ces derniers mois et les « anticipations d’activité et de demande restent pessimistes » Enfin, dans le secteur des activités de services administratifs et de soutien, le solde d’opinion relatif à l’activité passée est en baisse en février. « Le solde d’opinion relatif à l’activité prévue est proche de sa moyenne de long terme. »


Dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles : Le climat des affaires se tasse à nouveau : « l’indicateur synthétique perd quatre points et revient à son niveau de décembre 2013, toujours en dessous de sa moyenne de long terme. » Concernant les prévisions, les chefs d’entreprise sont à nouveau un peu plus pessimistes : « chacun des trois soldes relatifs aux ventes prévues, aux intentions de commandes et aux perspectives générales d’activité se replie légèrement et demeure inférieur à sa moyenne de longue période ». Plus inquiétant, le solde relatif aux prix prévus s'écroule, revenant au bas niveau d’avril 2013.

Pour le commerce de détail, généraliste ou spécialisé, les chefs d'entreprise sont pratiquement aussi nombreux qu’en janvier à déclarer des baisses de leurs activités passée et prévue. « Chacun des soldes de ces deux secteurs, relatif aux ventes passées, aux perspectives de ventes et aux intentions de commandes évolue peu et reste inférieur à sa moyenne de long terme. » Les détaillants sont plus nombreux que le mois dernier à prévoir des baisses de prix.

Pour le commerce et la réparation automobile, l’activité s’est repliée au cours des derniers mois, et devrait de nouveau reculer dans le futur au vu des perspectives de ventes et des intentions de commandes. Les commerçants automobiles sont beaucoup plus nombreux que le mois dernier à prévoir des baisses de prix.