Travail hybride : jusqu’à -87% d’émissions de CO2 – Etude IWG

Selon une étude pionnière réalisée par IWG et le bureau d’études britannique Arup, le travail hybride permet de réaliser d'importantes économies d’émissions de CO2. L'étude a mesuré l'impact environnemental du travail hybride, prenant en compte les émissions liées aux bâtiments et celles liées aux transports. L’étude a été conduite dans six villes des États-Unis et du Royaume-Uni, avec un examen poussé des deux métropoles les plus émettrices de carbone : Londres et Los Angeles. Les autres villes étudiées sont New York, Atlanta, Manchester et Glasgow.

Dans les six villes étudiées, il a été montré que l’adoption du travail hybride permettrait de réaliser une diminution considérable des émissions de CO2 liées aux bâtiments et aux transports.

Mark Dixon, Fondateur et Président Directeur Général d’IWG, revient sur les résultats de cette étude en expliquant que « cette nouvelle étude révèle que nous avons une opportunité extraordinaire de réduire notre impact négatif sur l'environnement en encourageant l'adoption d'un mode de travail hybride. Se rendre cinq jours par semaine à son travail en centre-ville représente la plus haute empreinte carbone face à tout autre type de modèle de travail : le simple fait de passer moins de temps en centre-ville ou de moins s'y rendre entraîne mécaniquement une baisse des émissions de carbone. Permettre aux gens de travailler près de chez eux, en leur donnant la possibilité de répartir leur temps entre leur domicile et un lieu de travail proche de chez eux, peut réduire jusqu’à 70 % les émissions liées au travail d'un salarié ».

Et ce constat est d’ailleurs partagé par une grande partie des travailleurs français. D’après le dernier sondage IWG mené sur 2.000 employés de bureau français, ils sont 67% à penser que le travail hybride permet de réduire la consommation d’énergie liée aux bâtiments et aux trajets domicile-bureau, et donc de lutter contre le réchauffement climatique.

Une comparaison des différentes organisations de travail

L'étude menée par IWG en collaboration avec Arup a comparé différentes organisation de travail pour les employés de bureau :

• Organisation traditionnelle : 5 jours de présence dans les bureaux de l'entreprise situés en centre-ville
• Organisation en télétravail : temps réparti entre les bureaux en centre-ville et le domicile
• Organisation en local : temps réparti entre des bureaux de proximité et le domicile
• Organisation hybride : temps réparti entre les bureaux en centre-ville, des bureaux de proximité et le domicile

IWG a examiné les émissions de ces différentes organisations de travail par salariés en fonction du transport, du chauffage, de la climatisation, de l'éclairage, de la consommation d'énergie et d'autres facteurs afin d’avoir une vision exhaustive.

Dans toutes les villes étudiées, l’organisation de travail traditionnelle avec des trajets du domicile vers un bureau en centre-ville toute la semaine ouvrée, est celle dont l'empreinte carbone est la plus élevée.

L'impact du trajet domicile-travail

À Londres, environ une personne sur trois se rend au travail en voiture. Aux États-Unis, les émissions de transport par habitant sont 2,5 fois plus élevées qu'au Royaume-Uni, en raison de véhicules généralement plus grands et moins économes en carburant ainsi que de la plus faible fréquentation des transports publics.

En France les transports représentent également un poste majeur d’émissions de CO2 avec 60,7 Mt CO2 émises en 2020 par les véhicules des ménages, représentant à elles seules 53,5 % des émissions des transports.

L'étude a révélé qu'à Londres, les émissions de carbone liées au transport ont été réduites de 43 % pour les personnes répartissant leur temps de travail entre le siège du centre-ville et un espace de travail local, et de 49 % pour les personnes répartissant leur temps de travail entre un espace de travail local et leur domicile, par rapport à un schéma de déplacement traditionnel de cinq jours. La distance parcourue chaque jour est le principal facteur de réduction et donc un potentiel important de diminution des émissions de CO2 liées aux transports.

Les villes américaines qui ont enregistré les plus fortes potentielles réductions de carbone au niveau des émissions liées aux transports, en raison de la prédominance des déplacements en voiture, sont Atlanta (90 % de réduction) devançant de peu Los Angeles (87 %) et New York (82 %). Ces réductions sont obtenues dans le cadre d’une organisation de travail en local, répartie entre un bureau de proximité et le domicile.

Un des changements les plus importants que nous puissions tous apporter aujourd'hui est de donner aux gens le choix de travailler d’où ils le souhaitent, tout en réduisant l'impact sur l'environnement

Les bureaux de proximité permettent de réduire les émissions de carbone

Par rapport aux bureaux situés en centre-ville, les espaces de travail locaux produisent moins d'émissions par mètre carré de surface au sol. Plus important encore, les espaces de travail locaux ont des taux d'utilisation plus élevés. Par conséquent, chaque travailleur génère moins d'émissions que dans un bureau central. Ainsi à Londres par exemple, il apparaît que les émissions des bâtiments sont inférieures de 11 % pour les travailleurs dans un espace de travail local par rapport au centre-ville.

En France, le secteur du bâtiment représente 43% des consommations énergétiques annuelles et génère 23% des émissions des gaz à effet de serre français.

Alors qu'IWG atteint son plus haut niveau d'empreinte immobilière avec de plus de 6 millions de mètres carrés, le groupe s'engage encore à développer 1 000 nouveaux sites dans le monde au cours de l'année prochaine. En se rapprochant du domicile des salariés, IWG contribuera à réduire la quantité de carbone utilisée pour les longs trajets.

Christophe Burckart, Directeur Général d’IWG France conclut: « Un des changements les plus importants que nous puissions tous apporter aujourd'hui est de donner aux gens le choix de travailler d’où ils le souhaitent, tout en réduisant l'impact sur l'environnement. Les résultats des recherches menées avec le bureau d’études Arup montrent clairement que c'est à notre portée - dès maintenant. »

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