APEF: Interview Sylvie Lecordier
Après plus de dix années passées à la tête de l’agence APEF d’Orange, Sylvie Lecordier, franchisée engagée, vient de passer le relais et de prendre une retraite bien méritée.
Publié le 06/08/2025 , Mis à jour le 06/08/2025, Temps de lecture: 6 min
L’agence qu’elle a développée est désormais gérée en succursale par Aurore Jean, la nouvelle responsable d’agence intégrée du franchiseur. L’occasion idéale pour revenir avec elle sur son parcours d’entrepreneuse en réseau, sur l’accompagnement du franchiseur et sur les leçons tirées de cette aventure humaine.
« Être franchisée, c’est entreprendre sans être seule » – Rencontre avec Sylvie Lecordier, ancienne franchisée APEF à Orange
Pouvez-vous nous raconter votre parcours avant de devenir franchisée APEF ?
J’ai toujours été salariée. J’ai commencé à travailler à 19 ans en tant que fonctionnaire, mais je ne m’y retrouvais pas, ça ne me correspondait pas. J’ai alors démissionné pour travailler dans le privé. J’ai toujours eu envie de créer mon entreprise mais je n’en avais pas la possibilité à ce moment-là en raison de mes obligations familiales.
La solution s’est présentée à moi quand j’ai eu 50 ans, où je ne me retrouvais plus du tout dans ce que je faisais, mes enfants avaient quitté la maison et c’était le moment pour moi de pouvoir enfin faire ce que j’avais envie de faire.
Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale via lafranchise, et pourquoi avoir choisi APEF ?
J’ai toujours eu cette envie de monter mon entreprise, c’était pour moi source d’enrichissement personnel. J’avais une fibre plutôt sociale. Ma fille aînée était auxiliaire de vie, elle m’avait conseillé de venir travailler dans le social, que j’allais m’éclater.
J’ai mis du temps à choisir ma voie, je me suis renseignée, les services à la personne se sont imposés à moi, j’ai trouvé le secteur intéressant et porteur. Je ne voulais pas me lancer toute seule car c’est un secteur très réglementé, je ne voulais pas prendre de risque, je préférais être accompagnée. Donc je me suis tournée vers la franchise, je me suis renseignée à l’aide des médias dédiés à la franchise. J’ai sélectionné 3 réseaux de franchiseurs qui paraissaient correspondre à ce que je cherchais. Le contact que j’ai eu avec le chargé de développement du réseau APEF m’a convaincue aussitôt.
En quoi le modèle de la franchise APEF a-t-il répondu à vos attentes d’indépendance et de soutien ?
Il y a tous les services support dont on a besoin (RH, juridique, informatique, social, commercial, etc.).
J’ai trouvé dans ce réseau ce que je voulais donner aussi au travers de mon activité : de la bienveillance. Ça a été du début jusqu’à la fin. Pour moi, c’est la marque prépondérante qui symbolise APEF.
Quelles ont été, selon vous, les clés du succès de votre agence à Orange ?
Déjà, j’étais la première franchisée de la ville dans le secteur des services à la personne, les autres sont arrivés après moi. Il y avait bien sûr de l’associatif, mais c’était assez peu développé.
L’emplacement de l’agence avait été choisi avec soin, c’était un emplacement très visible. Ce que l’on a apporté : de la qualité du travail, du sérieux, de la bienveillance, de la rigueur, de la connaissance du terrain. Je connaissais bien le secteur géographique. Tout ça réuni fait que ça s’est bien passé.
J’ai cédé mon agence le 30 avril 2025 et j’avais toujours dans mes effectifs la salariée que j’ai embauchée 8 jours après mon ouverture. J’appliquais un management bienveillant, un esprit “familial” même si je faisais bien la différence entre le pro et le perso, j’étais à l’écoute de mes salariés. J’ai toujours essayé de faire ce que je pouvais pour répondre à leurs besoins car c’est eux la vitrine de l’agence, plus que la vitrine physique. Leur bien-être se ressent sur la qualité de leur travail.
Avez-vous rencontré des défis spécifiques en tant que franchisée ? Comment avez-vous été accompagnée par le réseau ?
Ça a été compliqué sur les premières années, c’était le revers de la médaille de cette volonté d’être proche de mes salariés, au risque de faire passer la rentabilité au second plan.
Donc le réseau a eu une importance prépondérante : on était accompagné sur des ateliers de gestion, de rentabilité. Ils ont toujours été présents sans l’être trop, tout en me laissant la liberté de mes décisions en tant que cheffe d’entreprise. Ils pouvaient m’alerter sur les conséquences de mes choix, mais sans jugement.
Quand je me suis rendue compte que je ne mettais pas en action les leviers qu’il fallait, ils ont été là tout de suite et j’ai pu adapter mon fonctionnement pour progresser et développer l’agence.
En quoi le soutien du franchiseur a-t-il évolué au fil des années ?
Ça a évolué, ils ont toujours été très présents, très à l’écoute.
En 2016, depuis l’intégration d’APEF au sein du groupe Oui Care, ça a évolué encore plus fortement. Car d’un réseau à échelle humaine, on est passé sur un groupe, et APEF a su garder son ADN et cette proximité auprès de ses franchisés. Et à côté de ça, l’intégration du
groupe nous a ouvert d’autres horizons, d’autres outils de développement, etc.
Pourquoi avoir choisi de céder l’agence au réseau ?
Je souhaitais arrêter pour prendre ma retraite et j’en ai parlé au réseau. J’avais espoir que le réseau soit intéressé par la reprise de mon agence et ça a été le cas !
J’ai eu une réponse favorable au bout de 3 semaines, à partir du moment où je l’ai exprimé de façon officielle.
Comment s’est passée la transition entre votre gestion en tant que franchisée et la prise de relais par le siège ?
Je leur ai formulé mon souhait de partir début octobre 2024 pour dire que je souhaitais arrêter et vendre les parts de ma société. 3 semaines plus tard, ils m’ont confirmé la reprise de mon agence par le réseau, ce qui m’a parfaitement convenu. Cela s’est passé
relativement rapidement.
Quels éléments ont été essentiels à vos yeux pour assurer une continuité dans la qualité de service et dans la culture d’entreprise ?
En tant que cheffe d’entreprise, j’avais mes propres décisions à prendre. J’ai toujours essayé de me calquer au plus près de la politique du réseau, cela aurait été dommage de ne pas se servir de leur expérience, le tout en apportant ma touche personnelle sur certains points.
Cela a permis à ce que la passation se fasse en douceur car il n’y a pas eu de gros changements pour les salariés.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre parcours de franchisée ?
Je me suis éclatée, accomplie. Je n’ai jamais regretté, même pendant les moments difficiles.
Ni du secteur d’activité, ni de la franchise, ni du choix du réseau. Cela m’a enrichie humainement, je suis fière de ce que j’ai fait !
Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté humainement et professionnellement ?
Professionnellement : une fin de carrière stimulante, car c’est prenant intellectuellement et moralement mais très enrichissante. Cela m’a permis de me rendre compte que quand on a une envie, on peut le faire. Quand on s’entoure bien, on y arrive.
Quels conseils donneriez-vous à une personne souhaitant devenir franchisée APEF aujourd’hui ?
Je lui conseillerai d’y aller ! Sans hésiter.
On avait la possibilité de recevoir des candidats à la franchise en journée d’immersion, c’était quelque chose que j’aimais bien faire. Il faut être conscient que c’est un boulot à plein temps, être prêt à s’investir pleinement.
Il faut aimer les gens car on a des êtres humains en tant que salariés et on intervient chez des gens, et ce ne sont pas toujours des gens qui nous ressemblent. Il faut être à l’écoute.
C’est une aventure très enrichissante humainement.
Communiqué de l'enseigne, writer