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Les (Olivier)2 : l’alchimie entre business, sport et politique
Deux passionnés de sport et d’économie décident en 2012 de créer un club de dirigeants.
Un de plus sur l’écheveau régional ?
Non, leur association « force 2 » propose autre chose, une machine de guerre au service des donneurs d’ordres.

En moins de trois ans, l’équation porte ses fruits, bien au-delà des espérances de ses deux géniteurs.

Flash-back : Olivier Talbert, 50 ans, agent commercial de mobilier (pour les professionnels) et Olivier Bonneval, trois ans de moins, coach de dirigeants, se rencontrent en janvier 2012 au club-house du Tennis de Valenciennes. Le premier, Tourangeau exporté, est golfeur (handicap 9), l’autre, Valenciennois, est bon tennisman (parmi les vingt premiers français en plus de 45 ans).
Les deux Olivier constatent qu’il y a profusion de clubs en tous genres mais dénichent un maillon manquant dans l’Athènes du Nord : aucun lieu d’échanges sympa entre dirigeants pour se connaître, faire du business, trouver des sous-traitants locaux plutôt que lointains, le tout dans un esprit de club sportif.
Contre vents et marées (d’aucuns prédisent un avortement rapide), les deux gaillards esquissent pas moins de treize versions.

L’accouchement, sous la forme d’association, a lieu le 23 septembre 2013 au Stade de Valenciennes : devant 250 patrons, les Olivier défendent bec et ongles leur Hainaut Business Club (HBC), insistant sur ses règles fondamentales : 2/3 d’industriels, de sous-traitants et cotraitants pour 1/3 de prestataires de service (un acteur par métier tous les 40 membres), priorité à l’industrie (un acteur de service doit coopter deux industriels pour obtenir son ticket d’entrée), timing de métronome pour le repas convivial mensuel, possibilité de choisir ses voisins de tablée et d’avoir un invité, etc.
Visiblement, il y avait de l’attente puisque le HBC franchissait le seuil des 100 membres trois mois après son avènement.
Depuis la famille s’est agrandie, avec la même progression exponentielle : d’abord le FBC (Flandres Business Club, à Lille) en septembre 2014 (150 membres aujourd’hui), puis l’ABC, pour l’Artois, en septembre 2015 (110 adhérents six mois après son lancement).

Et ce n’est pas fini car les clubs au fanion style rugby, avec, en son centre, un… olivier (qui ne demande qu’à grandir) vont s’enrichir d’autres entités sous la houlette de Business O2, en franchisant le concept. L’ambition est d’essaimer sur Dunkerque, Reims, Metz, Strasbourg, Tours, Amiens et Saint-Omer

Avec déjà 55 déjeuners animés, les membres ont pu tisser des liens, faire du business dans une atmosphère de franche camaraderie et écouter des invités de prestige : Didier Leroy, n° 2 mondial de Toyota, le footballeur Jean-Pierre Papin, le chef doublement étoilé Thierry Marx, etc.

Le succès est tel que le tandem des deux Olivier a dû embarquer une assistante pour assurer la dynamique de cette structure entreprenante. Preuve qu’ils ont trouvé le bon créneau…

Francis Thuilliez Voix du Nord 03/2016