Marché de l'immobilier : un début d'année de stabilisation

Introduction au dossier du "Marché de l'immobilier"

Dominique André-Chaigneau, writer

Publié le 28/09/2015 , Mis à jour le 28/02/2022, Temps de lecture: 2 min

Marché de l'immobilier : un début d'année de stabilisation

En juillet, plusieurs indices publiés par différentes sources attestent d’un léger frémissement des ventes immobilières. Ceci étant, il est encore trop tôt pour se réjouir tout à fait. L’embellie, la vraie devra encore attendre !

		Coup sur coup de fin juin à la mi juillet, la Fnaim, les Notaires de France, le Crédit Agricole, et le Crédit Foncier ont publié un relevé de conjoncture pour les premiers mois de l’année. Ces publications s’accordent sur un point : l’immobilier va mieux (surtout le neuf !), mais la situation reste fragile et très contrastées selon les régions. Une fois n’est pas coutume donc, les principaux acteurs de l’immobilier sont unanimes. Après 3 ans au ralenti, le marché reprend quelques couleurs notamment depuis mars. Les causes de cette embellie sont bien identifiées pour tous les acteurs : des prix en baisse, des taux d’emprunts très bas qui ont tendance à remonter ce qui pousse les acquéreurs à sauter le pas, et un coup de pouce de l’Etat pour le neuf au travers des ajustements de la loi Pinel.

Dans le détail, pour le service études économiques du Crédit Agricole, le marché montre des signes d’amélioration, certains ces derniers mois, en droite ligne des mois précédents. Le processus de redressement est toutefois lent. Les corrections et ajustements du marché qui ont commencé en 2012 se poursuivent sur le même rythme en 2015, et 2016 et 2017 devraient être dans la même veine. La véritable reprise est anticipée pour 2018 sous conditions que les primo-accédants reviennent sur le marché, et que les taux d’emprunts remontent doucement.

Pour les Notaires de France, le constat est quasi identique. La baisse des prix des biens anciens depuis 2012 commencent à porter ses fruits. Et dans le même temps, les taux bas font revenir sur le marché les secondo-accédants. En volume, à la fin mai 2015, si le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois écoulés est en baisse de 4% par rapport à mai 2014 « sur 3 mois, on observe une reprise d’activité avec + 3% par rapport à janvier 2015. » Dans le neuf aussi, un regain de dynamisme est noté (+ 14,4% par rapport au premier trimestre 2014 sur les réservations au cours du premier trimestre 2015).

Pour le Crédit Foncier aussi, le bilan de ces premiers mois est marqué par un certain renouveau. dans l’ancien. Et si l’activité a été difficile en tout début d’année, « elle semble se ressaisir, depuis mars » grâce notamment à des prix en baisse. Dans le neuf, le volume d’activité du premier trimestre 2015 est noté en hausse de 14,4% par rapport à la même période 2014. La relance est donc bien là, mais elle sera sans doute éphémère en raison du nombre de permis de construire toujours orienté à la baisse (- 5%).

Pour la FNAIM enfin, même constat : le 1er semestre 2015 affiche une légère reprise des ventes dans l’immobilier existant. Sur 12 mois glissants, la baisse est estimée à - 3,4% pour l’ensemble de la France, mais le 1er semestre 2015 s’affiche en hausse de + 2,3%. Dans le neuf, la Fnaim note également une légère reprise des réservations avec une hausse par rapport à fin décembre 2014 de + 3,5%. Selon Capfi, le pouvoir d’achat immobilier des ménages a augmenté de façon très significative entre 2011 et 2015.