Le revenu médian des Français reste stable
20.000 €, soit 1.667 euros par mois
Dominique André-Chaigneau, writer
Publié le 16/10/2015 , Mis à jour le 09/08/2018, Temps de lecture: 2 min
Dans une note publiée le 22 septembre dernier, l’Insee dresse le portrait financier des ménages français en 2013. Il ressort de cette analyse un revenu médian de 20 000 € annuels, stable par rapport à 2012.
En France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20.000 €, soit 1.667 euros par mois. « Pour une famille composée d’un couple avec deux enfants de moins de quatorze ans, cela correspond à un revenu disponible de 42.000 euros par an (soit 3.500 euros par mois). »
En 2013, le niveau de vie médian est quasiment stable (– 0,1% en euros constants), « s’inscrivant dans une tendance légèrement à la baisse depuis la crise économique de 2008. Entre 2008 et 2013, il diminue ainsi de 0,2% en moyenne par an, après avoir progressé à un rythme annuel moyen de 1,7% entre 2004 et 2008. »
Moins d’inégalités
Si ce revenu médian est stable par rapport à l’année précédente mais comme le souligne l’Insee, « l’évolution est différente selon la position dans l’échelle des niveaux de vie ». Dans le détail, les chiffres font ressortir globalement un léger mieux des revenus « dans le bas de l’échelle » et une diminution « dans le haut ». Autrement dit, les inégalités diminuent. Comment expliquer cela ? L’Insee évoque 3 grandes raisons. La première tient à la diminution des revenus du patrimoine : « en 2013, la part des revenus du patrimoine (revenus financiers, loyers perçus par des propriétaires louant leur logement) dans le revenu disponible des ménages a nettement diminué, passant de 11,9% à 10,9%. » La seconde raison évoquée par l’Insee tient aux hausses d’impôt. « Les ménages les plus aisés ont été les plus concernés par la hausse des impôts : en 2013, les impôts directs représentent 27,9% du revenu disponible des ménages situés au-dessus du neuvième décile, soit 1,9 point de plus qu’en 2012. Par comparaison, la progression est de 0,8 point pour les 90% de ménages restants. »
La troisième raison tient à l’augmentation des revenus salariaux en bas de l’échelle. Globalement, les 10% des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10.730 €. A l’opposé, les 10% les plus aisées ont un niveau de vie supérieur à 37.000 €, soit 3,5 fois plus. « Le taux de pauvreté monétaire s’élève en 2013 à 14,0% de la population, soit un niveau en légère baisse par rapport à celui de 2012 (14,3%). »
Dominique André-Chaigneau, writer