Qui sont les patrons du commerce coopératif ?
Selon une étude de la FCA
Il y a quelques jours, la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) a dévoilé les résultats d'une vaste étude menée auprès de 10.000 patrons. Quel parcours ? Quel profil ? Quelles motivations ? Quelques réponses ici.
Atol, Bébé9, Best Western, Bricomarché, Hyper U, Gitem, Intermarché, Intersport, Jouéclub, Orpi, Weldom... les 94 groupements de commerçants coopératifs et associés développant 178 enseignes nationales au gré de 44.941 points de vente (146,9 milliards d'euros de CA TTC) s'illustrent dans plus de 30 métiers du commerce de détail et des services marchands. Pour en savoir un peu plus sur les entrepreneurs qui dirigent ces points de vente, la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) a mené une étude d'envergure en mars et avril 2016 auprès de 10.000 adhérents. Ce qui ressort de ce coup de sonde ? L'entrepreneur type rejoint son réseau à 37 ans en moyenne. Il possède 1 à 2 points de vente et emploie 26 salariés. 40% des sondés sont des fidèles qui exercent dans le modèle coopératif depuis plus de 20 ans. Convaincus, ils plébiscitent et recommandent ce modèle à plus de 60%. Pourquoi un tel satisfecit ? Parce que le modèle favorise l’émulation et l'entraide entre les adhérents. Pour les sondés, le groupement les a aidé à rompre l'isolement (84%), à résister à la crise (74%), à sécuriser leur projet (72%), à avoir des résultats supérieurs au marché (70%). Le modèle de la coopérative est également plébiscité pour son rôle d'ascenseur social : près de 60% des sondés étaient préalablement salariés dans le commerce avant de se lancer.
La coopérative, essentiellement un choix de carrière
A 47%, les sondés attestent que le commerce coopératif et associé était une voie choisie en cours de carrière parce qu'elle correspondait à une évolution professionnelle cohérente. 15% attestent que le commerce coopératif et associé s'est imposé suite à une opportunité, 14% déclarent que ce choix relève d'un rêve d'enfant, 11% que le choix a été orienté par des tiers (famille, relation professionnelle), 9% déclarent qu'ils n'ont pas eu le choix, ils ont été contraints de créer ou reprendre une entreprise. Seuls 5% ont eu un coup de cœur pour leur enseigne. Ces quelques chiffres démontrent que le modèle du commerce que l'on reprend en héritage de ses parents est en passe d'être révolu. Il ne toucherait plus que 1 entrepreneur sur 7. A qui les coopérateurs souhaiteraient transmettre leur affaire ? Dans l'idéal, à 44,5% à un salarié de leur entreprise, à 31,5% à un autre entrepreneur du commerce coopératif et associé, à 23,5% à un membre de leur famille. La reprise d'une entreprise du commerce coopératif et associé dégage ainsi clairement de nombreuses opportunités pour les créateurs. Selon la FCA, dans le secteur du commerce coopératif et associé, environ 1000 points de vente sont transmis chaque année et d'ici 2021, 1 entreprise sur 5 sera à reprendre.