En janvier, le commerce de détail retrouve le moral
Les chefs d'entreprises du commerce généraliste et spécialiste témoignent d'une embellie
Selon les derniers chiffres de l'Insee, le climat des affaires en France en janvier est stable. Tandis que le commerce de détail retrouve le moral (+ 8%), les services sont stables, le commerce de gros (- 2%) et la construction (- 1%) se replient.
En janvier, selon les derniers chiffres de l'Insee, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, reste à son niveau (94) de novembre et décembre, inférieur à son niveau moyen de long terme (100). Dans le même temps, l'indicateur de retournement pour l’ensemble des secteurs reste dans la zone favorable. |
Le commerce de détail s'améliore : Selon les chefs d’entreprise interrogés en janvier 2015, le climat des affaires s’améliore à nouveau dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles. « L’indicateur qui le synthétise gagne huit points, repassant au-dessus de sa moyenne de longue période et atteignant son niveau de mi-2011. » Pour le quatrième mois consécutif, les chefs d’entreprise sont ainsi moins nombreux à déclarer une baisse de leurs ventes passées. Les chefs d’entreprises sont également moins nombreux à prévoir une érosion de leur activité : « chacun des trois soldes relatif aux ventes prévues, aux intentions de commandes et aux perspectives générales rejoint voire dépasse sa moyenne de longue période. »
Chez les détaillants du commerce généraliste, ils sont un peu plus nombreux à estimer que leurs ventes passées se sont repliées, « le solde correspondant revenant à son niveau moyen. » Les commerçants spécialisés sont quasiment aussi nombreux qu’en décembre à signaler un recul de leurs ventes passées, le solde restant très bas. « Dans l’ensemble, les détaillants sont globalement moins pessimistes sur les mois à venir : les soldes relatifs aux ventes prévues et surtout aux intentions de commandes se redressent. » Les prix se stabilisent également.
Pour le commerce et la réparation automobiles, les activités passée et prévue sont bien orientées. « D’après les chefs d’entreprises du commerce et de la réparation automobiles, les ventes passées sont à nouveau mieux orientées. Cette amélioration se poursuivrait au vu des perspectives de ventes et des intentions de commandes : chacun des deux soldes correspondants déjà supérieurs à leur moyenne de long terme augmente légèrement, ».
Le commerce de gros perd 2 points : Selon les chefs d’entreprise interrogés en janvier 2015, le climat des affaires se replie dans le commerce de gros. « L’indicateur qui le synthétise perd deux points par rapport au mois de novembre 2014 (96 à 94), restant en dessous de sa moyenne de long terme. » L’indicateur de retournement reste toutefois dans la zone favorable. Le solde sur l’activité passée est plus dégradé qu'en novembre. Les perspectives d'activité pour les prochains mois sont toutefois un peu moins pessimistes.
Les services restent stables : D’après les chefs d’entreprise interrogés en janvier 2015, la conjoncture dans les services est stable. « L’indicateur synthétique du climat des affaires est inchangé (92) et reste nettement en dessous de sa moyenne de longue période ». L’indicateur de retournement se situe en zone favorable.
Dans le secteur du transport routier de marchandises et de la messagerie, les chefs d’entreprise sont moins nombreux qu’en décembre à signaler une baisse de leur activité passée.
Dans l’hébergement et la restauration, « les chefs d’entreprise sont plus nombreux à estimer que leur activité s’est dégradée sur la période récente et à anticiper qu’elle baissera au cours des prochains mois ».
Dans le secteur de l’information et de la communication, « le solde d’opinion relatif à l’activité passée chute et s’écarte nettement de sa moyenne de long terme », cependant, les anticipations d’activité et de demande se redressent. Dans les activités immobilières, « les soldes relatifs à l’activité et la demande prévue diminuent » mais le solde relatif aux effectifs prévus se redresse fortement et retrouve un niveau supérieur à sa moyenne de long terme. Dans les services administratifs et de soutien, le solde relatif à l’activité passée reste dégradé. « Les anticipations des chefs d’entreprise sur l’activité, la demande et les effectifs baissent nettement. »
La construction se replie : Selon les chefs d’entreprise du bâtiment interrogés en janvier 2015, le climat des affaires reste dégradé. « L’indicateur qui le synthétise perd un point (de 89 à 88), s’éloignant à nouveau de sa moyenne de long terme (100). » L’indicateur de retournement repasse en zone défavorable. L’opinion des entrepreneurs sur l’évolution globale du secteur s’assombrit : « le solde sur les perspectives générales, déjà très inférieur à sa moyenne de longue période, s’est de nouveau dégradé en janvier. »