Private Equity et franchise
Comment dynamiser le développement d’un réseau de franchises grâce au mécanisme de la private equity ?
Pour une entreprise, la " private equity " est un très bon moyen de diversifier ses sources de financement. S'agit-il d'une solution valide pour un réseau de franchises ? Nos experts se penchent sur la question.
Qu'est-ce que la private equity ?
En français " capital non-coté " ou " capital-investissement ", la private equity consiste pour une entreprise à ouvrir son capital-de manière privée. Un investisseur vient apporter des capitaux propres en entrant au capital, même si celui-ci n'est pas coté en bourse. On distingue plusieurs types de capital-investissement : le capital-risque, qui sert à financer des entreprises ; le capital-développement qui finance la croissance d'une entreprise ; le capital-transmission, destiné à aider la cession d'une affaire ; et le capital-retournement, qui sert à redresser une entreprise connaissant des difficultés.
En franchise, quand on parle de private equity, on l'entend le plus souvent dans le sens d'un capital-développement. Les sociétés qui investissent ainsi dans des entreprises sont généralement des fonds d'investissement privés ou publics, ou bien des individus de type " business angel ". Quelles qu'elles soient, ces entités cherchent à faire une plus-value en revendant leurs parts quelques années plus tard.
L'exemple des États-Unis
C'est au pays de l'Oncle Sam que la franchise a fait ses débuts et démontré son succès. C'est aussi outre-Atlantique que la private equity fait la preuve de sont utilité pour les franchiseurs. Le groupe McLean a dénombré entre 250 et 300 firmes d'investissement qui se seraient impliquées dans la franchise en investissant soit dans la tête de réseau, soit chez des multi-franchisés de taille.
Quand un franchiseur a recours à un capital-investissement, on observe trois scénarios : la recapitalisation minoritaire, où les parts de la société qui sont mises en vente ne dépassent pas 50 % ; la recapitalisation majoritaire de 51 % ou plus ; et le rachat de l'entreprise dans son entièreté. Les buts sont différents : une recapitalisation majoritaire entraîne une prise de contrôle et des changements majeurs dans la façon d'opérer du franchiseur, tandis que dans le cas d'une recapitalisation minoritaire, le franchiseur cherche à se servir des fonds pour développer ses propres projets et, le cas échéant, éponger ses dettes.
Pourquoi les investisseurs aiment la franchise
La réponse à cette question tient en un seul mot : la rentabilité. La franchise est un modèle de commerce associé qui a fait ses preuves. Chaque partie est motivée à réussir, et la réussite de chacun profite aux autres. En outre, un réseau de franchises convenablement mené et financé peut se développer à une vitesse plus que satisfaisante pour un fonds d'investissement.
Pour un franchiseur, céder une partie du contrôle de son entreprise est évidemment effrayant. En plus de cela, il lui faut se méfier de la réaction de ses franchisés, qu'il faudra convaincre du bien fondé de cette décision. Autant au niveau humain qu'administratif et financier, une préparation méticuleuse est de rigueur avant de chercher à vendre une partie de son capital.