- 2,2 % : le commerce spécialisé trébuche en septembre
Chiffres de l’enquête de panel mensuel de Procos
Dominique André-Chaigneau, writer
Publié le 11/11/2013 , Mis à jour le 09/08/2018, Temps de lecture: 2 min
Selon Procos, le commerce spécialisé termine septembre dans le rouge, après deux mois d’été plutôt marqués par la reprise. La faute au redoux climatique, mais aussi aux impôts !
Avec + 0,3 % en juillet et + 3,2 % en août (par rapport aux mêmes mois en 2012), le commerce spécialisé pensait qu’enfin, la reprise était là. Las ! En septembre, selon les chiffres de l’enquête de panel mensuel de Procos (50 enseignes interrogées sur leurs performances dans 50 pôles de référence, situés dans 15 agglomérations), l’activité en rebond a refait une rechute de – 2,2 %. Comment expliquer cette contre-performance ? Selon Procos, plusieurs facteurs concourent à cette baisse de forme. Ainsi, « cette dégradation de l’activité se réfère à un historique favorable : le mois de septembre 2012 avait fini à + 1,7 %. Les décalages calendaires ont pu jouer : le mois de septembre 2013 comptait autant de jours ouvrables (25) que le mois de septembre 2012, mais un samedi de moins (4 en 2013 contre 5 en 2012). » Mais les raisons principales sont à chercher ailleurs et notamment, comme le souligne Procos, du côté de « l’arrivée des avis d’imposition sur le revenu fin août, qui comportent une hausse des prélèvements pour les 2/3 des ménages ». A cela s’ajoutent des conditions météorologiques capricieuses, marquées par un redoux quasi estival alors que les collections d’hiver avaient déjà pris place en rayon.
Une rechute qui n’échappe à personne
Selon les chiffres de Procos, tous les formats sont sans exception en négatif. « Les moyennes surfaces des parcs d’activités commerciales apparaissent les plus à la peine, à - 3,8 %, derrière les boutiques de centre ville sur rue, à - 2,6 %. » Les boutiques en centre commercial, quant à elles, résistent mieux à - 1,4 % dans les centres commerciaux de centre ville et à - 0,7 % dans les centres commerciaux de périphérie. En terme de secteurs d’activité aussi, personne n’échappe à la rechute. « L’équipement de la maison et la restauration accusent les plus fortes baisses » tandis que le secteur de l’hygiène-beauté-santé, « traditionnellement mieux orienté », finit aussi le mois en négatif. Depuis le début de l’année, en cumul sur 9 mois, l’activité du commerce spécialisé continue de se dégrader, à - 1,1 % (vs – 0,3 % pour les 9 premiers mois de 2012).
Dominique André-Chaigneau, writer