Climat des affaires : Net rebond dans le commerce de détail en mai

Après une légère inflexion en avril, les chefs d'entreprise du commerce de détail et du commerce et la réparation automobiles retrouvent le moral. Dans les services, le climat des affaires est également en rebond, alors que le bâtiment et l'industrie flanchent.

En mai 2016, selon les derniers chiffres de l'Insee, le climat des affaires en France s'améliore. « L'indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, gagne un point. À 102, il se situe légèrement au-dessus de son niveau de long terme (100). » Tous les secteurs économiques ne sont toutefois pas logés à la même enseigne. « Le climat gagne quatre points dans le commerce de détail, deux points dans les services et un point dans le commerce de gros. Il est stable dans le bâtiment et perd un point dans l'industrie. » L'indicateur de retournement pour l'ensemble de l'économie passe dans la zone indiquant une conjoncture favorable.

Net rebond dans le commerce de détail

Dans le commerce de détail et le commerce et la réparation automobiles, selon les chefs d'entreprise interrogés, le climat des affaires se redresse après une légère inflexion en avril. « L'indicateur qui le synthétise gagne quatre points et se situe à 106. Il est supérieur à sa moyenne de long terme (100) depuis début 2015. » Le rebond concerne autant l'activité passée que celle à venir.

Dans le détail, l'activité passée et prévue est jugée meilleure dans le commerce généraliste. Le solde correspondant de l'activité passée, « déjà au-dessus de sa moyenne, continue d'augmenter en mai. » Et les prévisions s'améliorent : « les deux soldes relatifs aux perspectives de ventes et aux intentions de commandes s'accroissent ; le premier atteint sa moyenne de longue période, le second la dépasse. » Dans le commerce spécialisé, l'impression des chefs d'entreprise va vers une quasi stabilité. « Les trois soldes sur les ventes passées, les ventes prévues et les intentions de commandes sont stables ou quasiment, le premier sous sa moyenne, les deux autres à leur niveau moyen. » L'Insee note toutefois une activité particulièrement mal orientée dans le commerce d'habillement.

Dans le commerce et la réparation automobiles, les soldes sur l'activité se maintiennent nettement au-dessus de leur moyenne même si les soldes relatifs aux ventes prévues et aux intentions de commandes diminuent de nouveau.

Un moral mitigé dans les services

En mai 2016, le climat des affaires dans les services retrouve son niveau moyen de long terme. « L'indicateur qui le synthétise se redresse : en gagnant deux points, il rejoint sa moyenne de longue période (100). L'indicateur de retournement repasse dans la zone d'incertitude conjoncturelle. » Dans le détail, dans le transport routier de marchandises, tandis que les perspectives de demande s'améliorent, les soldes sur l'activité passés et prévus, baissent légèrement en restant au-dessus de leur moyenne de longue période. Dans l'hébergement et la restauration, si le solde sur l'activité passée est stable, les perspectives d'activité et de demande s'améliorent. Dans l'information et la communication, « le solde relatif à l'activité passée rechute et s'éloigne de son niveau moyen de long terme ». A l'inverse, les perspectives de demande s'améliorent. Dans les activités immobilières, le solde d'opinion relatif à l'activité passée se replie. Les perspectives de demande se détériorent également. Dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques, les soldes relatifs à l'activité, passée et prévue, se redressent, et dans les services administratifs et de soutien, les soldes d'opinion relatifs à l'activité passés sont quasi stables tandis que les perspectives de demande s'améliorent avec solde correspondant au-dessus de sa moyenne de long terme.