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Emploi : 400 000 recrutements seraient abandonnés chaque année faute de candidats

Chiffres publiés par le Conseil d'Orientation pour l'Emploi (COE)

Publié le

Selon les derniers chiffres publiés le 30 septembre par le Conseil d'Orientation pour l'Emploi (COE), 400 000 recrutements seraient abandonnés chaque année faute de candidats. Une situation paradoxale s'il en est au regard des courbes du chômage en France.


Le 30 septembre dernier, le COE (Conseil d'Orientation pour l'Emploi), publiait un rapport particulièrement intéressant sur la situation des emplois durablement vacants et les difficultés de recrutement des entreprises. Dans ce rapport, un fait est frappant : il semble bien difficile de savoir exactement combien de postes sont « durablement vacants » en France, et combien rencontrent de vraies difficultés de recrutement. Pourquoi les estimations sont-elles si imprécises ? La réponse à cette question est simple et complexe à la fois. En effet, et comme le souligne le rapport, le marché du travail est en mouvement perpétuel. Les flux entre les destructions et les créations d'emploi sont continus. Ainsi, en 2012, selon les chiffres du COE, 21,1 millions de déclarations préalables à l’embauche ont été enregistrées (dont 14 millions concernaient des embauches en contrats à durée déterminée de moins d’un mois). Ce flux en perpétuel mouvement explique qu'à « un moment donné, il existe toujours, et c’est heureux, des emplois à pourvoir sur le marché du travail ». Parmi ces emplois, certains trouveront rapidement preneurs, tandis que d'autres vont devoir attendre un certain temps le bon profil : ce sont les emplois difficiles à pourvoir et les emplois durablement vacants, objets de l'étude du COE. Cette remise à plat des chiffres démontre qu'en réalité, la frontière entre les emplois faciles à pourvoir et ceux difficiles voire impossibles à pourvoir est juste identifiée par un marqueur temporel. Ce marqueur de temps est assez subjectif. En effet, certaines recherches de cadres mettent plus de trois mois, et ce n'est pourtant pas faute de candidats...

Une valse de chiffres


Globalement, selon les chiffres Pôle Emploi, le marché du travail français présentait en moyenne en 2012, un stock d’offres en fin de mois de 309 000 offres (270 000 fin 2011). « Une extrapolation sur la base de la part de marché de Pôle emploi (37,5 % des recrutements de plus d’un mois), qui comporte des limites méthodologiques, conduirait ainsi à un chiffre de plus de 820 000 emplois à pourvoir à un moment donné ». Selon les statistiques retenues, ce chiffre fluctuerait entre 180 000 (enquête ACEMO) à 1,77 million d’emplois à pourvoir à un moment donné, « en prenant davantage en compte les contrats courts ». Et pour ce qui est des emplois difficiles à pourvoir et les emplois durablement vacants ? Là aussi, les chiffres, assez logiquement d'ailleurs, font le grand écart. Plusieurs enquêtes réalisées auprès des chefs d'entreprises par différents acteurs (Medef, Manpower, Pôle Emploi, Ofer), attestent de réelles difficultés à recruter. Ces difficultés ont tendance à augmenter au fil des années, et ce malgré la crise, ce qui tend à prouver que l'afflux notable de nouveaux talents en recherche d'emploi depuis le début de la crise ne diminue pas forcément les problèmes de recrutements. Ainsi, comme le souligne le rapport, « sur le champ des recrutements en contrat de plus de six mois, entre un quart et un tiers des recrutements sont perçus comme difficiles par les employeurs. » En écho à cette difficulté ressentie sur le terrain, les auteurs du rapport citent les chiffres de Pôle Emploi : « Parmi les offres déposées à Pôle emploi et qui sont satisfaites (tous contrats confondus), 50,8% le sont en moins d’un mois et 40,6% dans une période allant de un à trois mois. 8,6% des offres sont satisfaites dans un délai supérieur à 3 mois. » Pour l’année 2012, les offres satisfaites dépassant un délai de 3 mois ont ainsi représenté 215 000 emplois. Ceci étant, les offres satisfaites recensées par Pôle Emploi sont loin d'être représentatives puisqu'elles laissent de côté les recrutements dans les administrations par exemple. En extrapolant ce chiffre à l'ensemble du marché de l'emploi (soit dans et hors Pôle Emploi), « on aboutirait à une estimation de 570 000 offres pourvues dans un délai supérieur à 3 mois sur l’ensemble du marché du travail. » Ce premier chiffre est bien évidemment à prendre pour ce qu'il est, c'est à dire une estimation. Il doit être complété notamment par les quelque 16 % d'offres sorties des fichiers de Pôle emploi en 2012 faute d'avoir été satisfaites (4 % pourvues en interne par l’entreprise, 8 % retirées faute de besoin et 4 % retirées faute de candidat). « Ce sont ainsi 116 300 offres qui auraient été retirées faute de candidat en 2012, sur le seul champ des offres déposées à Pôle emploi. La moitié était des offres en CDI. » Comme précédemment, ce chiffre Pôle Emploi n'est pas représentatif de l'ensemble du marché du travail, et en extrapolant, « au moins environ 400 000 tentatives de recrutement sont abandonnées chaque année faute de candidat. »

Quels métiers ne trouvent pas preneurs ?


Selon le COE, les difficultés de recrutement touchent inégalement les métiers et les territoires. Et si clairement, là encore, il n'existe pas de statistiques précises et complètes pour désigner les secteurs les plus en but aux difficultés de recrutement « en croisant les différentes sources disponibles au niveau national, il est possible d’identifier les divers métiers faisant l’objet de difficultés de recrutement. » Cet exercice d'analyse croisée, réalisé par les experts du COE, s'appuie sur la mise en évidence de convergences en confrontant les métiers pour lesquels l’indicateur de tension est le plus important, les métiers jugés par les employeurs les plus difficiles à recruter, les métiers pour lesquels la part des offres retirées faute de candidat dans le total des offres déposées à Pôle emploi est la plus élevée et les travaux menés par les Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications des branches professionnelles et par les filières. Il ressort de cette analyse une liste de métiers aux recrutements difficiles comme les métiers des industries mécanique et du travail des métaux, les métiers de l’électricité et de l’électronique, les métiers de la maintenance, les métiers de la santé, les métiers de l’informatique et les métiers du commerce (attachés et cadres commerciaux). A cette première liste s'ajoutent d’autres métiers, « qui apparaissent dans d’autres travaux ou qui rencontraient d’importantes difficultés avant la crise : les aides à domicile, les métiers de l’hôtellerie-restauration (cuisiniers et employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie-restauration), les conducteurs (engins agricoles, transport en commun, engins du BTP, etc.) ou encore les métiers de bouche (boucher, charcutier, boulanger, pâtissier, etc.). »

Ces listes de métiers sont elles-mêmes à croiser avec les analyses réalisées localement. Selon l’enquête «Besoins de main-d’œuvre » de Pôle emploi 2013, « respectivement 43,7 % et 43,8 % des projets de recrutement tous métiers confondus sont jugés difficiles par les employeurs des régions Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d’Azur, contre 40,6 % en moyenne nationale. »

Selon le COE, les causes des difficultés de recrutement sont essentiellement :

  • le déficit d’attractivité objectif (conditions de travail difficiles, horaires atypiques, etc.) et subjectif de certains métiers,
  • l’inadéquation entre les compétences attendues par les recruteurs et celles disponibles,
  • le manque de fluidité du marché du travail du fait d'une trop forte segmentation selon les métiers.

Les propositions du COE


Si la diminution du chômage, en France, « passe d’abord par la création d’emplois supplémentaires », le COE reste persuadé qu'il est également nécessaire « de traiter la question des emplois durablement non pourvus et de chercher activement à résoudre les difficultés de recrutement qui en sont à l’origine. » Pour ce faire, le rapport du COE émet des propositions autour de trois axes d’action prioritaire :

  • Favoriser l’appropriation et un meilleur usage, par les acteurs concernés, des informations disponibles, qui méritent d’être améliorées : Comme l'atteste la pléthore de chiffres émis par les différents organismes d'Etat (dont Pôle Emploi), l'Europe, le Medef, les filières professionnelles, etc, avant de commencer à mener à bien des actions concrètes et constructives, il est nécessaire qu'un effort soit fait pour dénombrer plus finement et harmoniser les sources concernant les emplois durablement vacants et les difficultés de recrutement. Ce travail statistique doit être entrepris méthodiquement par les acteurs nationaux de l'emploi, mais aussi à l'échelon des territoires. En ayant une vue d'ensemble plus claire, les moyens d'actions concrets pourront être mis en place efficacement/
  • Lutter de façon continue et durable contre les difficultés de recrutement : Pour « s’attaquer de façon continue et durable aux difficultés de recrutement », des actions doivent être menées dans quatre domaines selon le COE :
     
  1. les compétences disponibles, au regard des besoins des entreprises ;
  2. l’attractivité des emplois donnant lieu à des difficultés de recrutement;
  3. les pratiques de recrutement;
  4. la mobilisation de Pôle emploi pour améliorer l’intermédiation sur le marché du travail.

    Pèle mêle, le COE évoque l'opportunité de développer une offre de formation plus réactive et de se donner les moyens d'anticiper les risques d'apparition de déficits de compétences et de difficultés de recrutement. Le COE milite ainsi pour une remise à plat des dispositifs de formation : « Afin de garantir une meilleure adaptation de l’offre de formation, les procédures d’évaluation des formations devraient être systématiques et tenir compte d’indicateurs d’accès à l’emploi à l’issue de ces dernières (élaborés sur la base d’une méthodologie commune). » Le COE propose également qu'une meilleure identification des compétences transférables d’un métier à un autre soit mise en place, et que chaque filière œuvre de façon à améliorer son attractivité. A ce niveau, le défaut d'information est clairement pointé du doigt par le Conseil. Enfin, « une action spécifique doit être menée pour renforcer l’attractivité de l’emploi dans les TPE pour les salariés ».
  • Dans l’intervalle, réduire régulièrement le stock d’emplois durablement non pourvus : .En complément des actions de fonds menées sur le long terme par l'ensemble des acteurs, le COE propose que des actions ponctuelles fortes de lutte contre les difficultés de recrutement soient lancées à l'image du plan «Objectif 100 000 emplois » de 2003-2004 par exemple. « Ces opérations ponctuelles pourraient aussi bien prendre la forme d’un plan national que de plans menés seulement dans un certain nombre de zones géographiques lorsque l’évolution de la situation ne le justifie paspour l’ensemble du territoire. »

Pour en savoir plus sur cette enquête téléchargé le texte du rapport « Emplois durablement vacants et les difficultés de recrutement des entreprises » sur le site du COE.

 

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